GMT+1 et ramadan: le gouvernement ne sait pas encore sur quel pied danser

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Pendant le ramadan, le Maroc gardera-t-il GMT+1 ou repassera-t-il à GMT? Pour le moment, c’est le flou total, y compris au sein de l’équipe gouvernementale. Explications.

Le 10/04/2019 à 15h41

Le passage du Maroc à GMT+1 tout au long de l’année avait suscité beaucoup de polémique (horaires scolaires, entre autres) et risque d’en créer encore à l’approche du mois de ramadan.

Interrogées par Le360, plusieurs sources gouvernementales affirment n’en rien savoir et que la question n’a même pas été abordée au sein de l’Exécutif.

«On n’en sait strictement rien», répond un membre de l’équipe El Othmani.

Nos sources ajoutent que cette question devait être tranchée avec la finalisation d’une étude d’évaluation promise pour ce mois d’avril, mais qui tarde à voir le jour.

«De toutes les manières, le chef du gouvernement a le droit de décider du retour à GMT par simple décret, mais l’idéal serait qu’on reste alignés sur GMT+1 pour éviter deux changements en l’espace d’un peu plus d’un mois», affirment nos sources.

Autrement dit, il se pourrait qu’un changement n’intervienne pas pendant le mois sacré et que les Marocains doivent attendre 20H20 (et plus) pour passer à la table du f’tour.

En octobre dernier, le gouvernement a décidé l’application de GMT+1 toute l’année suite à une étude élaborée par le ministère de la Fonction publique et de la réforme de l’administration.

«La dite étude avait dégagé deux scénarios: le maintien du GMT tel que de vigueur depuis 1967 ou le passage définitif à GMT+1. Et il s’est avéré que ce dernier est largement plus avantageux, pour le pays comme pour les citoyens», nous avait déclaré à l’époque le ministre Mohamed Benabdelkader.

«Ce nouvel horaire revêt dans un premier temps un caractère strictement expérimental. Nous allons le tester, tout en mettant en place toutes les mesures d’accompagnement nécessaire à sa réussite. Mais il est clair que si la majorité des Marocains le rejette, nous allons revenir là-dessus», avait promis le responsable gouvernemental.

Par Mohammed Boudarham
Le 10/04/2019 à 15h41