Ghellab s'incline devant les parlementaires absentéistes

Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants.

Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants. . DR.

Revue de presseKiosque360. Le président de la Chambre des représentants avoue son échec à faire appliquer "la ponction sur salaires" des députés qui boudent les séances parlementaires.

Le 27/12/2013 à 21h27

Les absences répétées des députés aux séances parlementaires préoccupent Karim Ghellab. Après l’échec de l’option des ponctions sur salaire, le président de la Chambre des représentants a décidé de mettre en place le système de pointage, à savoir les cartes magnétiques, rapporte Al Massae dans son édition du week-end. Ghellab s’exprimait sur le sujet au cours d'une conférence de presse, organisée jeudi dernier à Rabat, conférence au cours de laquelle il a présenté les grands axes du règlement intérieur de la Chambre des représentants.

Prélèvements sur salaire ? Le moment est inapproprié

Pour Ghellab, "le moment est inapproprié pour le recours à des prélèvements sur salaire des députés", ajoute le journal. "La raison est liée à des difficultés d’application de la procédure", poursuit le quotidien arabophone. Les noms des absents devaient être rendus publics avant le lancement des travaux en commission ou en plénière. Chose qui n’était pas appliquée. Il était difficile de dresser une liste des absents, car la feuille de présence était parfois vide, justifie Karim Ghellab, qui se dit déterminé à lutter contre l’absentéisme au Parlement.

Cet échec est qualifié par Assabah de victoire des députés absents. "Les absents ghelbou…Ghellab", titre le journal à sa Une, en soulignant que "les députés ont fait pression sur le président de la première Chambre pour abandonner sa mesure". L’absentéisme des parlementaires est un vieux problème. Les prédécesseurs de Karim Ghellab ont bien tenté de mettre en place des mesures de dissuasion. Cependant, toutes leurs tentatives ont été vouées à l’échec, la pression des parlementaires étant plus forte sous l’hémicycle. Les sanctions prévues dans le règlement intérieur n’ont ainsi jamais été appliquées jusqu'ici. L'ancien président Abdelouahed Radi avait tenté d'appliquer le système de contrôle de présence à travers les cartes magnétiques, mais des parlementaires avaient rejeté cette pratique et refusé leurs cartes. Ghellab réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué?

Par Khadija Skalli
Le 27/12/2013 à 21h27