Futur gouvernement: les acteurs sociaux déjà inquiets

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Avant même la constitution du nouveau gouvernement, plusieurs dirigeants syndicaux se disent inquiets et craignent que la relation avec le nouvel Exécutif ne soit aussi tendue qu'elle ne l'a été avec le gouvernement sortant.

Le 21/10/2016 à 20h36

Le nouveau gouvernement n’est même pas encore constitué que les acteurs sociaux, notamment les syndicats, évoquent déjà leurs inquiétudes quant à leurs relations avec le futur Exécutif.

C’est du moins ce qu’écrit Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du week-end des 22 et 23 octobre. Le journal explique que dès l’annonce de la victoire du PJD aux dernières législatives et la désignation de Abdelillah Benkirane comme Chef de gouvernement pour constituer le prochain exécutif, l’inquiétude s’est emparée des dirigeants des principales centrales syndicales. Ils craignent que les choses n'évoluent pas pendant encore cinq autres années.

Al Ahdath cite même un dirigeant de la Confédération démocratique du travail, pour qui «les syndicats ne sont pas pessimistes, mais ont des raisons d’être inquiétés vu la manière avec laquelle la cohabitation avec le PJD s'est déroulée sous le gouvernement sortant».

Le syndicaliste évoque plusieurs constats qui ont marqué le mandat arrivant à échéance, à l’instar des différentes décisions antipopulaires prises par l’équipe Benkirane, ainsi que les différentes hausses de prix que les citoyens ont dû subir durant les cinq dernières années.

En somme, il est reproché au gouvernement sortant de ne pas avoir donné assez d’importance au volet social durant son mandat, comme en témoignent la politique de gel des salaires dans la Fonction publique et la réforme de la retraite qui a été imposée au salarié dans les conditions que le gouvernement souhaitait. Ceci, sans parler du dialogue social qui a été suspendu pendant longtemps.

En attendant de voir si les syndicalistes auront eu raison de faire part de leurs craintes une fois que le gouvernement sera constitué, Al Ahdath souligne que les décisions de l’Exécutif sortant continuent à susciter la grogne parmi la population, comme en témoigne ce sit-in prévu dimanche prochain à Casablanca pour dénoncer le contenu de la réforme de la retraite «imposée» par l’équipe Benkirane.

Par Khalil Ibrahimi
Le 21/10/2016 à 20h36