Futur gouvernement: des ONG féministes réclament un ministère de Parité

Le360

Revue de presseKiosque360. Alors que Abdelilah Benkirane n’arrive toujours pas à trouver la bonne combinaison des partis qui formeront le prochain gouvernement, les associations féminines montent au crénenau. Elles exigent de prévoir dans l’architecture du futur gouvernement un ministère chargé de la Parité.

Le 23/12/2016 à 00h30

Une nouvelle variable s’est incrustée dans la déjà compliquée équation de la formation du gouvernement issu des législatives du 7 octobre dernier. En plus de l’identité et du nombre des partis qui composeront cette équipe, du nombre et du partage des strapontins, la société civile vient d’ajouter une nouvelle revendication.

En effet, faute d’un gouvernement de parité où siègeront, fifty-fifty, femmes et hommes, les associations des femmes marocaines viennent de diffuser un communiqué dans lequel elles demandent au chef du gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, de penser à créer un ministère chargé exclusivement de la Parité.

Dans son édition de ce vendredi 23 décembre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribiya rapporte que c’est la Fédération de la ligue démocratique des femmes du Maroc, au sein de laquelle opèrent des dizaines d'associations féminines, qui a adressé cette demande à Benkirane. La fédération féminine, à l’issue de sa dernière réunion, précise même que le ministère de la Parité, au cas où il verra le jour, doit être doté d’un budget conséquent, à la hauteur des importantes missions qui lui seront dévolues.

Dans une déclaration à Al Ahdath, Fouzia Assouli, présidente de la LDDF, a expliqué que «le rôle important que joue la femme dans tous les domaines doit se traduire concrètement au niveau de la formation du gouvernement par la création d’un ministère dédiée spécialement aux femmes». Ce ne serait, selon elle, qu’une reconnaissance minimale du rôle primordial que la femme marocaine joue au service du développement de la société et du pays.

Pour Assouli, le Maroc a connu ces dernières années une régression au niveau de certains indices du développement socio-économique, ce qu’elle explique par un retard dans la mise en œuvre de la parité homme-femme.

Par Mohammed Ould Boah
Le 23/12/2016 à 00h30