Fonction publique: des ponctions sur salaire au lieu d'augmentations

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Le gouvernement El Othmani n’a pas l’intention de revaloriser les salaires des fonctionnaires. En revanche, il est bien décidé à continuer à appliquer des ponctions pour les besoins de la retraite, mais aussi en raison des grèves.

Le 01/02/2018 à 23h40

Pour les fonctionnaires qui espéraient un petit geste du gouvernement en leur faveur, il faudra encore attendre. Selon Assabah, dans son numéro du vendredi 2 février, le Chef du gouvernement a apposé un niet formel quant à la revalorisation des salaires dans la Fonction publique.

Citant des sources au cabinet de Saâd-Eddine El Othmani, le journal explique que ce dernier a refusé catégoriquement une proposition de loi émanant des centrales syndicales les plus représentatives (cinq au total) avec qui il s’était déjà réuni.

Et ce n’est pas le seul texte que refuse le gouvernement puisque, selon Assabah, l’Exécutif rechigne également à approuver le texte fixant un plafond des salaires des hauts responsables, ainsi que celui interdisant le cumul des indemnités.

Pour ces deux derniers textes, le gouvernement justifie son refus par le fait que ces deux sujets n’entrent pas dans ses prérogatives, mais relèvent de celles du Parlement.

Assabah, citant une source d’un syndicat proche du PJD, ajoute que le gouvernement El Othmani n’a aucune intention de revoir les salaires des fonctionnaires, mais compte plutôt bien appliquer les ponctions sur les salaires prévus dans le cadre de la réforme du régime de retraite, comme cela a été le cas durant janvier 2018.

Sur un autre registre, le journal évoque des inquiétudes dans le milieu syndical de voir les pouvoirs publics continuer à opérer des ponctions sur les salaires des fonctionnaires grévistes, alors qu’un jugement prononcé récemment les avait jugées illégales, chose qui doit en principe faire office de jurisprudence.

Par Fayza Senhaji
Le 01/02/2018 à 23h40