Finances des partis: l'istiqlal s'attaque au rapport de la Cour des comptes

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Revue de presseKiosque360. L'istiqlal tire à boulets rouges sur un rapport de la Cour des comptes. Datant de 2015, ce dernier met à nu les dysfonctionnements relevés dans la gestion financière de l'aide accordée par l'Etat aux partis politiques.

Le 06/01/2017 à 00h50

Ce rapport de 2015, rendu public cette semaine, ne dénonce par seulement les défaillances relevées dans la gestions des comptes du seul parti de l'Istiqlal, mais s'attaque aussi à d'autres formations politiques.

Al Alam, organe officiel du parti de la Balance, a vivement fustigé, dans un éditorial de ce vendredi 6 janvier, la Cour des comptes en s'interrogeant sur le timing de la diffusion de ce rapport qui date de plus d'une année.

Le quotidien istiqlalien reproche à Driss Jettou, président de la Cour des comptes, d'avoir publié cette étude alors que les consultations politiques pour la formation du nouveau gouvernement ont barré la route à une participation de l'istiqlal.

Il faut rappeler que l'Etat accorde annuellement plus de 375 millions de dirhams en vue de soutenir financièrement les différents partis. Cette aide inclut les dépenses relevant de la gestion administrative des formations politiques ainsi que les dépenses liées aux échéances électorales.

«Nous nous interrogeons sur les motifs de la publication de ce rapport qui coïncide paradoxalement avec une situation politique bien déterminée, mais nous nous interrogeons aussi sur le fait de savoir pourquoi la Cour des compte a tardé à rendre publique une lessive vieille de plus de 15 mois?», s'est demandé le journal de Hamid Chabat.

Al Alam espère vivement que ce retard ne soit qu'une question de "coïncidence, sans aucune connotation politique". Le journal istiqlalien note par ailleurs que des organes de presse se sont intéressés à ce rapport de la Cour des comptes à tel point que ce dernier a pris "une ampleur exceptionnelle".

Al Alam regrette toutefois que le rapport de la Cour des comptes ait omis paradoxalement de citer dans sa rubrique "des dysfonctionnements et de la mauvaise gestion" un parti politique nouvellement créé. Ne s'agirait-il pas du PAM?

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 06/01/2017 à 00h50