Fin de l'audit des projets "Al Hoceïma, Manarat al Moutawassit": des ministres retiennent leur souffle

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Revue de presseKiosque360. L'enquête exigée par le roi Mohammed VI au sujet du programme "Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit" est terminée. Des Ministres appréhendent les retombées.

Le 18/07/2017 à 21h39

Ce sont les résultats les plus attendus de cette année 2017. À en croire le quotidien Assabah dans son édition du mercredi 19 juillet, l'enquête demandée par le roi Mohammed VI au sujet du programme "Al Hoceima,Manarat Al Moutawassit", menée par les inspections des ministères de l'Intérieur et des Finances, est achevée. Citant ses sources, le quotidien précise que les inspecteurs n'ont pu auditionner les ministres concernés par ce programme, que ce soit ceux ayant fait partie du gouvernement Benkirane ou ceux du gouvernement El Othmani. Ils ont, par contre, rencontré tous les hauts responsables des établissements publics impliqués dans les projets structurants prévus dans la région d'Al Hoceima.

Les enquêteurs ont donc pu collecter des données concrètes sur les raisons qui ont conduit au retard dans l'exécution des projets qui, rappelons-le, ont coûté 9 milliards de dirhams. Selon les mêmes sources, de hauts responsables, dont les secrétaires généraux des ministères concernés, craignent désormais de subir des sanctions administratives, voire des poursuites pénales. Les ministres eux-mêmes, surtout ceux du PPS et du PJD, craignent d'être démis de leur fonctions, ce qui serait d’ailleurs le prélude à un remaniement ministériel à grande échelle.

Dans des déclarations anonymes au quotidien, certains ministres ont même reconnu leur responsabilité, «dans le sens où ils se sont contentés des rapports des délégations ministérielles dans la région, qui présentaient les retards comme parfaitement normaux», écrit le journal. Le retard dans la formation du nouveau gouvernement est d’ailleurs souvent revenu dans les rapports en question comme principale source du problème. Sauf que les résultats de l’audit des inspections de l’Intérieur et des Finances risquent de pointer du doigt d’autres dysfonctionnements. 

Par Fayza Senhaji
Le 18/07/2017 à 21h39