Exclusif. Londres s'intéresse au modèle marocain de formation des imams

Frances D'Souza, présidente de la Chambre britannique des Lords.

Frances D'Souza, présidente de la Chambre britannique des Lords. . DR

La présidente de la Chambre britannique des Lords, Frances D'Souza, qui entame lundi une visite officielle au Maroc, abordera le sujet de la formation des imams avec Mohamed Biadillah, président de la Chambre des conseillers dont elle est l'invitée, a appris ce jeudi Le360 de source diplomatique.

Le 24/09/2015 à 15h01

Après la France qui a sollicité, samedi dernier, le Maroc pour former 50 imams français, la Grande Bretagne serait intéressée à son tour par cet enseignement. Mme Frances D'Souza doit en effet s'entretenir mercredi prochain avec le ministre marocain des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufik, avant de visiter les installations de l'Institut Mohammed VI de formation des imams et des prédicateurs et prédicatrices. "Le modèle marocain de gestion du champ religieux et l'organisation des lieux de cultes est devenu un havre et un exemple pour de nombreux pays notamment africains et européens", a souligné une source gouvernementale marocaine.

Outre des entretiens avec Mohamed Biadillah, la présidente de la Chambre des Lords sera reçue mardi par le Chef de gouvernement, Abdelillah Benkirane, avant de rencontrer Rachid Talbi Alami, président de la Première Chambre et le ministre des Marocains résidant à l'étranger, Anis Birou.

L'hôte du Maroc participera en outre, mercredi à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (Rabat-Agdal), à une conférence intitulée "La femme et la démocratie".

Il est manifeste aujourd'hui que la formation des imams, voulue par le roi Mohammed VI, revêt aux yeux de nombreux pays le statut d'un modèle d'islam modéré et d'un rempart contre le radicalisme. Cet enseignement d'un islam conforme au texte coranique, et aux antipodes de l'obscurantisme et des appels à la violence, apparaît de plus en plus comme une pièce maîtresse dans ce qu'il convient désormais d'appeler la diplomatie religieuse du royaume.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 24/09/2015 à 15h01