Enseignement: Hassad menace de dévoiler de nouveaux scandales

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur.

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministre, qui vient de sanctionner des établissements privés ayant gonflé les notes des élèves, menace de faire éclater d'autres scandales qui pourraient coûter cher aux patrons de ces écoles.

Le 18/10/2017 à 20h25

Mohamed Hassad, ministre de l’Education nationale, menace de dénoncer les nombreux écarts de conduite de patrons d'écoles privés, au cas où ces derniers continueraient de contacter la presse pour lui livrer une version erronée des faits, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 19 octobre. Le ministre, qui intervenait, mardi, devant la Chambre des conseillers, a en effet regretté les réactions des professionnels de l’enseignement privé, suite aux sanctions qui ont frappé une trentaine d’établissements coupables d'avoir gonflé les notes de leurs élèves. 

Selon le journal, qui cite un proche du ministre, Mohamed Hassad s’apprêterait à faire éclater des scandales bien plus graves que le dopage des bulletins des élèves. Ce qui risquerait de coûter très cher à de nombreux investisseurs du secteur, précise le journal. Par ailleurs, affirme Assabah qui cite toujours l’entourage du ministre, Hassad est également sur le point de lancer un vaste audit financier dans la majorité des Académies régionales de l’enseignement et de la formation (AREF).

Ce contrôle, affirme le journal, a été décidé en réaction aux nombreux dysfonctionnements de ces établissements, dysfonctionnements rapportés par la presse ou ayant fait l’objet de questions orales au Parlement. Et le ministre de préciser que, si les écarts de gestion soulevés par les médias et les parlementaires devaient s’avérer réels, les responsables ne tarderaient pas à être sanctionnés.

Cela étant, affirme le journal, le ministre, qui répondait aux questions orales des conseillers parlementaires, a affirmé qu’il ne céderait pas aux pressions des syndicats et que la réforme de l’enseignement, déjà engagée, se poursuivrait selon la cadence et l’agenda fixés. Le ministre est également revenu sur sa décision de publier la liste des enseignants absentéistes. A ce propos, il a affirmé n’avoir fait qu’appliquer les dispositions d’une circulaire datant de 2010. 

Par ailleurs, le ministre, cité par Assabah, s’est dit étonné d’apprendre que plus de 15.000 enseignants s’apprêtaient à prendre une retraite anticipée. «Je ne sais pas d’où les gens sortent ces chiffres», a-t-il affirmé en précisant que son département n’avait reçu que 4.000 demandes en tout et pour tout. Il a de même assuré que ces départs seraient largement compensés, puisque le projet de Loi de Finances 2018, que le gouvernement vient d’adopter, accorde à son ministère près de la moitié des 20.000 emplois prévus dans le Budget.

Par Amyne Asmlal
Le 18/10/2017 à 20h25