Enseignant décapité: la France va expulser 231 étrangers en situation irrégulière, dont des Marocains

Gérald Darmanin, ministre français de l'Intérieur.

Gérald Darmanin, ministre français de l'Intérieur. . AFP

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, va demander aux préfets d'expulser 231 étrangers en situation irrégulière et fichés pour radicalisation à caractère terroriste. Parmi eux, figurent des Marocains, ont relayé, hier, dimanche 18 octobre, plusieurs médias français.

Le 19/10/2020 à 08h48

Cette décision du ministre de l'Intérieur intervient deux jours après la décapitation, dans une commune en région parisienne, d’un professeur d’histoire-géographie qui avait montré à ses élèves des caricatures attentatoires au prophète de l’Islam. Parmi ces 231 étrangers, 180 sont actuellement incarcérés. 51 autres, qui sont en liberté, vont être interpellés, selon plusieurs médias français, qui citent une source proche du dossier.

Le ministre français de l'Intérieur s'est d'ailleurs rendu au Maroc au cours de la semaine dernière, pour notamment demander au gouvernement marocain de rapatrier neuf de ses ressortissants radicalisés, qui se trouvent en situation irrégulière sur le sol français, indique Franceinfo.

Le voyage du ministre au Maroc était prévue de longue date, mais l'annonce de ces expulsions d'étrangers fichés pour radicalisation et en situation irrégulière en France a été précipitée par le drame de Conflans-Sainte-Honorine, la commune où l’enseignant français a été décapité.

Laurent Nuñez, coordonnateur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, a indiqué hier, dimanche 18 octobre sur France Info qu'il y avait "plus de 20.000 fiches pour radicalisation, dont un peu plus de 8.000 toujours actives".

Par Rahim Sefrioui
Le 19/10/2020 à 08h48