Élections 2021: voici les premières têtes d'affiche dans les grandes villes

Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social.

Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social. . DR

Revue de presseKiosque360. Dans les grandes villes, les partis alignent les meilleurs de leurs profils. Le PJD tente de garder ses fiefs électoraux, alors que les autres formations espèrent bénéficier du changement des règles du jeu pour renforcer leur position.

Le 04/08/2021 à 19h30

Les futures élections législatives du 8 septembre se jouent dans les grandes villes. Cela vaut aussi bien pour le PJD, chef de file de la majorité, que pour les autres formations politiques. Pour le premier, il s'agit d’abord des circonscriptions où il a obtenu le plus grand nombre de sièges en 2016 et, ensuite, des communes dont il préside à la destinée depuis les élections communales de 2015. Le parti islamiste doit donc faire mieux que lors des précédentes échéances pour espérer réaliser un score sinon similaire, du moins proche de celui de 2016. Pour les autres formations, c’est là qu'elles doivent aligner leurs meilleurs profils pour pouvoir le vaincre.

Ainsi, et comme le souligne le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 5 août, la bataille électorale s’annonce particulièrement rude dans les villes de Casablanca, Rabat, Fès, Tanger, Marrakech et Agadir. En attendant l’annonce officielle des listes des candidatures, le quotidien affirme déjà qu’à Casablanca, par exemple, les partis alignent ce qu’ils ont de mieux comme figures électorales, au point que la ville compte de nombreuses «circonscriptions de la mort», selon une expression électorale consacrée. Le quotidien avance, comme exemple de ces circonscriptions, le cas d’Anfa, où le PAM présente comme candidat l’actuel président du WAC, Saïd Naciri, qui affrontera l’ancienne ministre islamiste Bassima Hakkaoui, au nom du PJD. Dans le ville de Sidi Othmane, c’est l’actuel vice-président de la Fédération royale marocaine de football, Mohamed Joudar, qui doit affronter, au nom de l’UC, un autre gros calibre du PAM, le juriste Mustapha Jeddad, et Abdelmajid Ait Laâdila qui se présente comme tête de liste du PJD.

Dans la même ville, cette fois dans la circonscription de Bernoussi, l’UC et le PAM alignent encore une fois deux grosses pontes électorales, Yassir Adel, président de la CCIS Casablanca-Settat pour le premier et Ahmed Brija dans le fief électoral du PAM. Dans les listes du PJD, le maire de la ville rempile, mais loin de sa dernière circonscription puisqu’il se présente, cette fois, à Ain Chock, alors que la députée sortante de Hay Hassani, Amina Maelainine, n’est manifestement pas candidate. A Larache cette fois, Al Ahdath Al Maghribia estime que, là aussi, il s’agit d’une circonscription de la mort. S’y affrontent Nizar Baraka, secrétaire général de l’Istiqlal, Mohamed Simou qui tente de reconquérir son siège au nom du RNI, le membre du Cabinet du chef du gouvernement Saïd Khairoune pour le PJD et la dirigeante sociale Rachida Benmessaoud au nom du parti de la Rose.

A Marrakech, cette saison de chaleur n’est qu’un avant-goût de la température de la course électorale, dans un mois. C’est sans doute là que la bataille sera la plus rude. En attendant que les autres partis se décident, l’USFP a déjà aligné sa team dans les trois circonscriptions de la ville: l’avocat Khalid Fataoui, connu pour avoir plaidé dans l’affaires des deux touristes danoises assassinées par des islamistes radicaux, dans la circonscription de Marrakech-Medina, l’ingénieur topographe Nadia Slimani comme tête de liste à Annakhil et Hicham Meskini à Menara. Le PAM n’a pas encore arrêté ses listes, mais devrait fort probablement présenter la présidente de son conseil national, Fatima-Zahra Mansouri. Deux anciens députés PJD au moins reviennent dans la course. Il s'agit du maire de la ville Mohamed Larbi Belkaid et de l’un de ses adjoints, Younes Benslimane. Le premier se présentera au nom du PJD, alors que le second a choisi les couleurs du RNI.

La ville d’Al Hoceima peut également être considérée comme une circonscription de la mort. S’y affrontent notamment Mohamed El Hammouti du PAM, Noureddine Moudiane de l’Istiqlal, l’ancien ministre de la Culture Mohamed Laârej pour le MP et l’actuel président de la commune de Bouayach qui arbore les couleurs du RNI. Quant au PJD, il n’a pas encore tranché. Bien sûr, ce n’est qu’un premier jet. A mesure que s’approcheront les élections, les formations politiques auront bouclé leurs listes dans les autres villes et bien des circonscriptions de la mort se joindront à cette liste encore très courte.

Par Amyne Asmlal
Le 04/08/2021 à 19h30