Élections 2021: la subvention étatique et les quotas continuent de diviser les partis politiques

Les chefs des principaux partis politiques marocains.

Les chefs des principaux partis politiques marocains. . DR

Revue de presseKiosque360. À quelques mois d’une année 2021 de toutes les élections, les partis politiques sont déjà lancés dans une foire d'empoigne. La raison? La subvention que leur accorde le ministère de l’Intérieur. Explications.

Le 15/09/2020 à 06h08

Au fur et à mesure que les élections approchent, le ministère de l’Intérieur ne parvient toujours pas à mettre fin aux interminables querelles entre partis politiques. En attendant la tenue d’une dernière réunion prévue fin septembre pour trancher sur un tas de dossiers fondamentaux, en tête desquels figure, entre autres, les subventions étatiques et l’allocation des quotas, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, le département que dirige Abdelouafi Laftit n’a pas encore bouclé l'arsenal juridique propre aux élections.

Plus la date du scrutin approche, et plus le ton ne cesse de monter et les tensions s’exacerbent entre toutes les parties. Et pour cause: plusieurs points de clivage ayant trait aux revendications, de part et d'autres, notamment autour de la suppression de la liste nationale des jeunes, prévue pour les prochaines élections, au profit de celle des femmes.

En ce sens, des sources bien informés révèlent qu’une entente a été récemment scellée entre le PPS et la PAM, tous deux dans l'opposition, autour de la suppression de cette liste. Et c’est Abdellatif Ouahbi, le secrétaire général du Parti authenticité et Modernité qui serait à l’origine de cette proposition, qui, dans les détails, consiste à faire sauter 30 sièges prévus pour les prochaines élections au profit d'une liste exclusivement consacrée aux femmes.

Dans la lignée des revendications, les subventions occupent une place centrale dans les points de clivage qui opposent les partis entre eux. Alors que les partis non représentés au sein du parlement exigeat l’accès à davantage de ressources financières (en dehors dles périodes électorales et pendant celles-ci) sans prendre en considération le critère du nombre de sièges au parlement, les partis impliqués au pouvoir s’y opposent fermement. 

Autre dossier sur lequel les positions semblent inconciliables: les quotas au sein de la chambre des représentants. Le journal précise, en effet, que la dernière réunion entre le ministre de l’Intérieur et les présidents des partis issus de la majorité et l’opposition, jouissant d’une représentation au parlement, n'ont abouti à aucun résultat satisfaisant sur ce point précis. 

À ce propos, citant une source bien au fait de ces pourparlers politiques, le quotidien arabophone rapporte que Abdelouafi Laftit a dressé devant les représentants des partis un compte-rendu des points de clivage et de convergence. Objectif: préparer le terrain, pour ces élections, désormais imminentes.

Par Maya Zidoune
Le 15/09/2020 à 06h08