El Othmani s'oppose à la constitution d’un gouvernement d’union nationale

Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani.

Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani. . DR

Revue de presseKiosque360. Saâd-Eddine El Othmani a déclaré que le PJD était visé par certains partis politiques qui appellent aux élections et à la constitution d’un gouvernement d’union nationale. Pour le chef des islamistes, la priorité demeure la lutte contre la pandémie et non les échéances électorales.

Le 10/08/2020 à 20h24

Le secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, a vivement critiqué certains partis politiques qui, dit-il, ne pensent qu’aux prochaines élections en ces temps de crise épidémique. Le quotidien Assabah rapporte ainsi, dans son édition du mardi 11 août, qu’El Othmani semble agacé par la fixation que font ses adversaires sur son parti et sur les prochaines échéances électorales: «Il y a un temps pour les élections où le dernier mot, selon le principe démocratique, revient aux seuls électeurs». Mais, ajoute avec fermeté le patron du parti islamiste, la priorité aujourd’hui demeure la mobilisation pour la lutte contre la pandémie de coronavirus.

Le leader du PJD a choisi d’adresser son message à ses adversaires politiques à travers la page officielle de son parti. Dans une allocution diffusée en direct à l’adresse des secrétaires régionaux et provinciaux du parti, El Othmani souligne que «le PJD est occupé à servir la patrie pendant que certains restent obnubilés par les élections». Cette obsession pour les élections, ajoute El Othmani, est l’une des armes qu’utilisent les adversaires du PJD pour essayer de ternir son image. Au point, poursuit-il, que certains enquêtent sur les biens de certains responsables du parti, dans l’espoir de trouver une quelconque preuve d’enrichissement illégal ou de trafic d’influence. Sans succès, jubile El Othmani.

Le quotidien Assabah indique que le patron du PJD semble contrarié par les critiques qui l’accusent de renoncer à ses prérogatives en tant que chef du gouvernement. El Othmani balaie d’un revers de la main ces accusations en s’attaquant aux partisans de cette «logique farfelue qui interprètent le comportement patriotique et civilisé du parti comme un signe de faiblesse, de renoncement aux prérogatives et d’affaiblissement du statut du chef du gouvernement». Et le chef islamiste de rappeler que ce refrain, ancien et récurrent, ne cesse d’être entonné depuis que le PJD a été chargé de la gestion publique, en 2011. Le comble, poursuit-il, est que les détracteurs du PJD reconnaissent à l’Etat sa bonne gestion de la pandémie, mais n'hésitent pas à imputer tout manquement, réel ou fictif, au chef du gouvernement, ainsi qu’aux ministères et communes dirigés par le PJD. 

Pourtant, précise-t-il, toutes les mesures et décisions stratégiques ont été prises, suite à des orientations royales, par l’Etat qui veille à leur application dans toutes les institutions, y compris le gouvernement. El Othmani n’a pas laissé passer cette occasion de fustiger ceux qui appellent à la constitution d’un gouvernement d’union nationale et au report des élections. Ces appels visent à couper la route au PJD et à le discréditer en pleine crise épidémiologique, estime le patron des islamistes.

Par Hassan Benadad
Le 10/08/2020 à 20h24