El Othmani réunit sa majorité pour préparer le remaniement ministériel

DR

Revue de presseKiosque360. Juste après le discours du trône où le souverain a demandé au chef de gouvernement de lui présenter des propositions sur le remaniement ministériel, El Othmani a contacté les chefs des partis de la majorité. Plusieurs ministres et presque tous les Secrétaires d’Etat sont sur le départ.

Le 30/07/2019 à 21h54

Des sources autorisées révèlent que le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, aurait contacté certains dirigeants des partis politiques immédiatement après la fin du discours royal. Le souverain a, lors du discours du trône, chargé le chef de l’Exécutif de lui faire des propositions pour un éventuel remaniement ministériel. Les mêmes sources indiquent qu’El Othmani a contacté le président du RNI, Aziz Akhannouch, et certains leaders de la coalition gouvernementale. Il leur a proposé de tenir une réunion de la majorité pour étudier les recommandations du discours royal, avec à leur tête le remaniement ministériel et les secteurs concernés par ce changement. 

Selon les mêmes sources, El Othmani aurait proposé à ses interlocuteurs de se réunir dès la semaine prochaine. Le chef devrait commencer à recevoir les propositions des partis relatives à ce remaniement et à la nomination de nouvelles personnalités à des portefeuilles ministériels, ainsi qu'à d’autres postes de responsabilité.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 31 juillet, que le prochain remaniement concernera plusieurs secteurs ministériels dont les responsables ont échoué dans la gestion des grandes réformes. Parmi les candidats au départ, on trouve le ministre de la Santé Anas Doukkali, qui a eu du mal à résoudre les multiples problèmes de ce secteur social vital. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que le président du RNI, Aziz Akhannouch, a récemment exprimé l’intention de son parti de gérer le secteur de la Santé après les prochaines élections. D’autres ministres devraient quitter l’équipe gouvernementale comme le ministre de l’Emploi, Mohamed Yatim, le ministre des Affaires générales, Lahcen Daoudi, le ministre du Tourisme, Mohamed Sajid et le ministre de l’Habitat, Abdelahad Fassi. 

Parmi les griefs faits à ce gouvernement, on trouve en premier lieu le grand nombre de ministres et de secrétaires d’Etat. Une surpopulation gouvernementale qui impacte son efficacité, notamment par l’absence de coordination et les luttes pour les prérogatives. Du coup, il est devenu impératif de se débarrasser des secrétaire d’Etat, devenus un fardeau pour le gouvernement faute d’attributions pour gérer les secteurs dont ils ont la charge. Une situation farfelue pour les 12 secrétaires d’Etat, situation qui a provoqué des luttes entre eux et les ministres de tutelle. 

Parmi ces responsables qui n’exercent pas de prérogatives claires, on trouve le Secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur, Khalid Samadi (PJD), le Secrétaire d’Etat chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif(PJD), le Secrétaire d’Etat chargé du Développement rural, Hammou Ouhali, la Secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, Rkia Derham, la Secrétaire d’Etat chargée du Tourisme, Lamia Boutaleb, la Secrétaire d’Etat chargée de l’Artisanat, Jamila El Moussali, ainsi que la Secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi. Tous ces responsables dépourvus de toute prérogative sont devenus des fonctionnaires fantômes qui occupent parfois des petits bureaux dans leur ministère de tutelle.

Par Hassan Benadad
Le 30/07/2019 à 21h54