El Othmani persona non grata dans son fief de Mohammédia

Saâd-Eddine El Othmani.

Saâd-Eddine El Othmani. . DR

Revue de presseKiosque360. Saâd-Eddine El Othmani, secrétaire général du PJD, serait indésirable dans sa circonscription électorale locale, Mohammédia. Ses promesses n’ont pas été tenues et les habitants l’ont pris au mot.

Le 28/10/2019 à 21h06

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. C’est par cette citation machiavélique que Saâd-Eddine El Othmani, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), semble répondre aux électeurs et sympathisants de la Lampe qui lui ont donné deux mandats au Parlement, en 2011 et en 2016, en tant que député de la circonscription locale de Mohammédia.

El Othmani, qui deviendra par la suite chef du gouvernement, n’aurait jamais mis les pieds dans sa circonscription électorale locale depuis l’annonce des résultats. Pis encore, dimanche dernier, il a annulé in extrémis une rencontre qu’il devait présider dans la cité des fleurs dans le cadre du septième forum provincial de la jeunesse du parti à Salé.

Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 29 octobre, El Othmani aurait été poussé à annuler son déplacement par la colère des militants qui ont ouvertement critiqué sur les réseaux sociaux et dans les médias son attitude vis-à-vis de ceux qui l’avaient porté au parlement.

En effet, font remarquer les sources du quotidien, le leader de la Lampe, qui avait sillonné les ruelles de la ville et rencontré ses habitants lors des campagnes électorales, n’a tenu aucune promesse de campagne. La santé, l’emploi et l’environnement, qui composaient la matrice de son discours électoral, n’ont jamais été touchés par des actions concrètes par le député de la ville qui a cédé son poste de députation à son successeur dans la liste après sa nomination en tant que chef du gouvernement en 2017.

Pis encore, ajoutent les sources du quotidien, plusieurs voix dans la ville le rendent responsables de l’anarchie dans laquelle est plongé le conseil communal de Mohammédia qui a été présidé par Hassan Antara du PJD, avant d’être écarté pour baliser la voie à Iman Saber du même parti, qui vient d’être à son tour suspendue de ses fonctions par la justice. Cette débandade serait due aux tiraillements qui déchirent le parti dans la cité des roses. Ainsi, la politique de proximité a été sérieusement mise à mal dans la ville qui a porté El Othmani au Parlement.

Par Mohamed Younsi
Le 28/10/2019 à 21h06