El Omari accuse la commission de Menouni de complot contre 22 partis politiques

Ilyas El Omari.

Ilyas El Omari. . Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Ilyas El Omari dédouane Aziz Akhannouch du blocage que connaît la formation du gouvernement et rejette la responsabilité sur le PJD.

Le 29/01/2017 à 23h51

C’est la traversée du désert pour Ilyas El Omari et le Parti uthenticité et modernité (PAM). Après sa défaite lors des législatives du 7 octobre et l’apparition du projet alternatif de Aziz Akhannouch, patron du RNI, les craintes quant à l’avenir du parti gagnent les rangs des militants du PAM. Des craintes que plusieurs membres du parti n’ont pas hésité à partager dans leurs interventions, lors de la réunion du Conseil national du parti, tenue vendredi et samedi dernier.

«Le PAM est encore là et continuera d'être là. Nous ne sommes pas un parti qui mène des guerres par procuration et il est impossible que nous servions d'outil à quiconque», a cependant assuré, lors de cette réunion, Ilyas El Omari, cité par le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 30 janvier. Le patron du PAM a, à cette occasion, appelé au développement du parti et à l’amélioration de sa position dans le paysage politique.

Tout en pesant ses mots en parlant d’Akhannouch, Ilyas El Omari a clairement déchargé le patron du RNI de toute responsabilité dans la situation de blocage des négociations. Pour El Omari, le PJD est le seul responsable de cette situation, à cause du flou constitutionnel qu'il a instauré en proposant la mouture actuelle de l'article 47. En effet, le cadre constitutionnel ne prévoit pas de solution pour le cas où le chef de gouvernement désigné ne parvient pas à constituer son gouvernement.

El Omari est allé jusqu’à accuser la commission de Abdellatif Menouni, qui était chargée de la rédaction de la Constitution, de conspirer avec le PJD. «La commission a adopté la proposition du PJD alors que tous les autres grands partis ont proposé de passer le flambeau au deuxième parti si le premier échoue à réunir sa majorité. “Est-ce un complot?”, s’interroge-t-il en se demandant comment la Commission a pu décider d’adopter la proposition d’un parti en allant à l’encontre de l'avis des 22 autres.

Par Fayza Senhaji
Le 29/01/2017 à 23h51