Education: quand le gouvernement El Othmani joue avec le feu

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement El Othmani s’apprête à imposer des taxes aux élèves et étudiants des écoles publiques. Par ailleurs, les mensualités des écoles privées seront régulées. Explications.

Le 01/01/2018 à 21h53

«Le gouvernent El Othmani met le dernier clou dans le cercueil de l’enseignement public» titre, en Une, dans son édition de ce mardi 2 janvier, le quotidien Al Akhbar qui fait référence à un projet de loi-cadre visant à imposer des taxes aux apprenants (élèves et étudiants) pour accéder à des cycles de formation spécifiques, que ce soit au lycée ou dans les facultés.Pour Al Akhbar, il s’agit là d’une grave atteinte à la gratuité de l’école publique. Et les élèves et étudiants issus de milieux modestes risquent d'être les premiers à en pâtir.

Al Massae, qui s’intéresse au même sujet dans son édition du jour, aborde la question sous un autre angle. Ainsi, le quotidien estime que le projet de loi-cadre en question vise d’abord à mettre de l’ordre dans l’anarchie que connaît le secteur de l’enseignement privé.En effet, ce projet en gestation aurait pour but, selon Al Massae, de fixer des tarifs (mensualités) pour les écoles privées et de prévoir des tarifs préférentiels pour les élèves issus de milieux modestes.

L’enseignement au Maroc reste une grande problématique dans un pays qui tarde encore à trouver un équilibre entre un secteur privé onéreux pour la majorité des Marocains et une école publique taxée de tous les maux.Le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation travaille, depuis plusieurs années, à trouver la meilleure manière de ressusciter l’école publique. Et des polémiques viennent souvent ajouter au flou, surtout quand il s’agit de la langue d’enseignement.

Par Moncef El Fassi
Le 01/01/2018 à 21h53