Éditorial. La Justice doit sévir contre les séparatistes

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Toucher à l’intégrité territoriale du Royaume devrait être passible de lourdes sanctions, qu’il s’agisse d’un grain de sable du Sahara, d’un rocher des plateaux du Rif ou d’un épi des plaines de Doukkala. La création au Maroc d’une «instance contre l’occupation marocaine» est un affront à la Nation.

Le 30/09/2020 à 16h17

En ordonnant l’ouverture d’une enquête suite à la tenue du congrès constitutif d’une prétendue «instance contre l'occupation marocaine», le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Laâyoune n’a fait qu’appliquer scrupuleusement la loi. Nul besoin d’être juriste pour déceler dans le nom même d’une telle organisation une flagrante atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume… un acte de haute trahison, passible pour ses instigateurs de la peine capitale, dans plusieurs pays.

Néanmoins, le magistrat de Laâyoune –tout comme l’institution judiciaire qu’il représente– va probablement recevoir les coups de boutoir des séparatistes, encouragés par les Ayatollahs du droit-de-lhommisme. La main sur le cœur, ces derniers scanderont comme à leur habitude leur mantra avec des slogans du genre «justice aux ordres» et estimeront qu’il s’agit là d’une nouvelle «atteinte à la liberté d’expression et de constitution d’association». Intentionnellement, ils vont ignorer la partie du communiqué du parquet de Laâyoune dans laquelle il évoque les appels de cette pseudo-instance à «perpétrer des actes tombant sous le coup du Code pénal.» Obstinés à «casser du Maroc» à la moindre occasion, ces prêcheurs de mauvaise foi se cacheront derrière leurs œillères pour faire mine de ne pas voir l’évidente escroquerie que constitue la création de cette pseudo-instance.

Aminatou Haïdar, principale instigatrice de cette organisation, ne cherche par cette nouvelle gesticulation qu'à tenter de conserver une rente qu’elle est en train de perdre. La dissolution du prétendu «Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme» (CODESA), dont les membres s’entredéchiraient sur le partage du butin des subventions négociées avec leurs sponsors, l’a acculé à monter cette nouvelle structure. Mais c’est sans compter l’intransigeance du Parquet de Laâyoune dont l’enquête confirmera, à coup sûr, le caractère hors-la-loi cette néo-structure de Haïdar & Consorts.

Les magistrats marocains devraient prendre ainsi exemple sur leur collègue du chef-lieu du Sahara. Car le Royaume a souvent fait preuve d’une certaine tolérance avec ce qu’on appelle les «séparatistes de l’Intérieur». Une notion ou plutôt un oxymore qui n’existe nulle part ailleurs. Les séparatistes peuvent s’exiler pour tenter de défendre leurs positions qui servent généralement des agendas qui les dépassent. Ils ne peuvent continuer de profiter des richesses et infrastructures du pays tout en oeuvrant à sa dissolution.

L’intégrité territoriale est sacrée dans tous les pays de la planète. Ceux qui aiment se référer aux démocraties occidentales n’ont qu’à se rappeler des condamnations pour «sédition» des séparatistes catalans; ou encore suivre les débats en France, autour du projet de loi pour lutter contre le communautarisme et pour lequel Emmanuel Macron s’emploie désormais à utiliser le terme «séparatisme».

Dans ces pays dits démocratiques, sévir contre le séparatisme ne provoque pas d’émoi et encore moins de mobilisation des progressistes et des ONG droit-de-lhommismste. Pourtant le séparatisme dans l’acception du projet de loi qui sera présenté en France fait de nos séparatistes de l’intérieur des traitres et des instigateurs contre l’ordre public contre lesquels la justice doit sévir avec la plus grande sévérité.

La Justice marocaine ne devrait ainsi plus laisser passer le moindre agissement séparatiste sans frapper, bien évidemment dans le respect de l’Etat de droit. Toucher à l’intégrité territoriale du Royaume devrait être passible de lourdes sanctions, qu’il s’agisse d’un grain du sable du Sahara, d’un rocher des plateaux du Rif ou au même d’un épi des plaines de Doukkala. Le roi Mohammed VI avait eu ces propos, lourds de sens, dans le discours prononcé lors du 39e anniversaire de la Marche Verte: «A celui qui persiste à trahir la Patrie, toutes les législations nationales et internationales considèrent que l’intelligence avec l’ennemi relève de la haute trahison (…). Halte aux surenchères sur le Maroc, et halte à l’instrumentalisation de l’espace des droits et des libertés garantis par le pays pour comploter contre lui.» Il est temps d’instaurer une tolérance zéro à l’encontre des coups de poignard assénés, en toute impunité, à l’unité du pays.

Par Le360
Le 30/09/2020 à 16h17