Ecoles privées: 2.000 enseignants rejoignent le public et provoquent une grave crise

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Revue de presseKiosque360. L’opération de recrutement de 11.000 enseignants dans le service public par contrat s’est traduite par le départ de 2.000 d’entre eux du privé sans préavis.

Le 11/01/2017 à 20h56

La rentrée scolaire a été sérieusement perturbée dans le secteur de l’enseignement privé par le départ de pas moins de 2.000 enseignants d’un seul coup.

Ces derniers ont préféré rejoindre le secteur public dans le cadre de l’opération de recrutement par contrat effectuée dernièrement par les Académies régionales de l’éducation et la formation. Ce qui a suscité la colère de l’Amicale de l’enseignement privé au Maroc, représentée par 1.200 établissements scolaires.

Ceci, car ces enseignants qui ont claqué la porte du secteur privé, sans préavis, étaient liés par des contrats de travail avec des établissements scolaires privés. Bien plus, certains d’entre eux occupaient des postes de directeurs, selon le quotidien Akhbar Al Yaoum qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 12 janvier.

Dans une déclaration au quotidien, le président de l’Amicale de l’enseignement privé au Maroc, Abdelhadi Zouiten, a fait savoir que «l’Amicale avait soutenu cette opération de recrutement par contrat dans le secteur public, mais la façon dont elle s’est concrétisée a porté préjudice au secteur privé avec le départ de 2.000 enseignants.

Et de préciser que plusieurs établissements scolaires privés ont saisi la justice contre ces enseignants qui ont quitté leurs postes sans respecter le contrat qui les liait avec le privé. Dans le même sillage, l’Amicale a reproché au ministère de l’Education nationale d’avoir violé les contrats liant ces enseignants avec le secteur privé.

«Comment le directeur d’une Académie régionale, qui autorise un directeur à gérer une école privée, en exigeant à ce qu’il ne quitte pas son poste avant la fin de l’année scolaire, recrute ce même directeur par contrat en tant qu’enseignant dans le secteur public?», s’est interrogé le président de l’Amicale de l’enseignement privé au Maroc.

Du côté du ministère de l’Education nationale, une source a affirmé au quotidien que l’opération de recrutement de 11.000 enseignants par contrat était ouverte à tous les candidats remplissant les conditions requises et, du coup, il n’était pas possible d’écarter l’un d’entre eux.

En plus, ajoute la même source, le ministère avait exigé à ce que tous les candidats signent une déclaration sur l’honneur, attestant qu’ils ne sont liés par aucun contrat de travail avec une autre entreprise.

Par ailleurs, rappelle la publication, le secteur de l’enseignement privé prend en charge un million d’élèves sur les sept millions au Maroc, alors que le nombre des établissements privés dépasse les 4.000 institutions, dont la majorité est installée sur l’axe Kénitra-El Jadida.

Par Amyne Asmlal
Le 11/01/2017 à 20h56