Droits de l’Homme: le tissu associatif critique l’exposé de Ramid à Genève

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Revue de presseKiosque360. L’allocution de Mustapha Ramid, à Genève, à l'occasion de la séance consacrée à l’adoption du rapport du groupe de travail de l’Examen périodique universel (EPU), comportait des contradictions. C'est du moins ce que lui reproche le tissu associatif marocain.

Le 25/09/2017 à 22h30

Quand il s’agit des droits de l’Homme, Mustapha Ramid ne fait pas toujours l’unanimité. Ainsi, concernant son allocution à Genève, la semaine dernière, lors de la séance consacrée à l’adoption du rapport du groupe de travail de l’Examen périodique universel (EPU), le tissu associatif marocain lui a reproché les contradictions contenues dans son discours. Le centre marocain des droits de l’Homme a même estimé que l’exposé du ministre d’État chargé des droits de l’Homme était d’un niveau très médiocre, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mardi 26 septembre.

D’après le journal, Mustapha Ramid a déclaré, lors de son alloccution devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, que le Maroc avait des lignes rouges infranchissables. Il a notamment évoqué, précise le journal, les poursuites pénales auxquelles sont exposés les journalistes. Or, d'aucuns reprochent au ministre d’État chargé des droits de l'Homme de ne pas respecter la corporation des journalistes.

Al Akhbar rapporte que Ramid a, pourtant, insisté sur le fait que le Maroc était déterminé à poursuivre le chantier des réformes en lien avec les droits de l’Homme.

Le quotidien Assabah a également consacré un article à la position adoptée, à Genève, par le ministre d’État chargé des droits de l’Homme. Ramid a ainsi déclaré au journal qu’il était en désaccord avec les associations des droits de l’Homme au Maroc. « Est-ce qu’ils veulent qu’on dépénalise l’homosexualité? Les Marocains pourraient-ils accepter une telle loi, ou encore une loi donnant les mêmes droits à l’héritage aux hommes et aux femmes?» Et d'ajouter que «l’humanité n’adopte pas la même position sur toutes les questions. Il est donc normal qu’il y ait désaccord sur certains points et un accord unanime sur les grands principes».

Par Mouna Qacimi
Le 25/09/2017 à 22h30