Drame d'Imlil: trois ans de prison pour avoir partagé une vidéo sur Whatsapp

Le procès des personnes impliquées, d’une manière ou d’une autre, dans le meurtre des deux touristes scandinaves à Imlil dans la région de Marrakech, se poursuit à la chambre criminelle de première instance chargée des affaires du terrorisme près l’annexe de la cour d’appel de Salé.

Après la condamnation d’un ressortissant suisse à dix ans de prison ferme, la justice a rendu son verdict dans l’affaire d’un chauffeur de taxi qui avait partagé la vidéo du crime avec des voisins et des amis via la formule Whatsapp. Selon le quotidien Al Akhbar, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 11 et 12 mai, ce chauffeur de taxi s’est vu infliger une peine de trois ans de prison ferme.

Lors du déroulement du procès, le parquet avait demandé à la cour de lui infliger une peine de huit ans de réclusion criminelle pour les chefs d’accusation qui étaient retenus contre lui. Mais, après avoir abordé le fond de cette affaire, la cour a condamné ce chauffeur de taxi à trois ans de prison ferme. Ce dernier avait effectivement partagé la vidéo incriminée. Un comportement assimilé à une apologie du terrorisme, sur la liste des chefs d’accusation retenus contre lui.

Lors de la même audience, poursuit le quotidien, le dossier d’un autre individu poursuivi pour de lourds chefs d’accusation liés au terrorisme a été clos par la même cour, mettant l’affaire en délibéré. Cette personne a été interpellée à l’aéroport international Mohammed V à Casablanca, juste après son retour de la Syrie où il avait combattu dans les rangs de l’organisation terroriste «Daech».

Rappelons que deux Suisses ont été arrêtés par la police marocaine quelques jours après l’assassinat odieux des deux touristes scandinaves à Imlil dans la région de Marrakech. Le premier a été jugé coupable d’association terroriste, apologie du terrorisme et non-dénonciation de crimes par le tribunal antiterroriste de Salé. La Cour l’a condamné à dix ans de prison ferme. Le procès des autres inculpés dans cette affaire se poursuit en première instance.