Drame d’Imlil. Pour l’avocat Abdellatif Ouahbi, "les services de sécurité n’ont pas failli à leur mission"

Abdellatif Ouahbi, nouveau secrétaire général du PAM.

Abdellatif Ouahbi, nouveau secrétaire général du PAM. . DR

Abdellatif Ouahbi, avocat de l’Etat Marocain dans le procès du drame d’Imlil, a estimé, ce jeudi 11 juillet, que les services de sécurité n’ont pas failli à leur mission. Il a, de ce fait, demandé à la Cour de se déclarer incompétente sur ce volet précis du procès.

Le 11/07/2019 à 15h36

Lors de sa plaidoirie, à la reprise du procès des 24 accusés poursuivis pour l’assassinat des deux touristes scandinaves, Me Abdellatif Ouahbi a affirmé que les services de l’Etat, à commencer par les sécuritaires, n’ont pas failli à leur mission.

«Les institutions de l’Etat, administratives et sécuritaires, se sont acquittées de leur rôle et il n’y a pas eu de laxisme ou de faiblesse. La preuve en est que les accusés sont aujourd’hui derrière les barreaux et bénéficient d’un procès équitable», a expliqué Me Ouahbi devant la Cour.

Par la même occasion, il a demandé à écarter l’Etat de ce dossier considérant que l’y impliquer porterait atteinte à l’image du Maroc et pourrait être exploité par les ennemis de la Nation.

«Soyons justes avec l’Etat car, quand nous disons qu’il est responsable, cela implique qu’il a laissé commettre ce crime alors qu’il s’est acquitté de ses devoirs comme il faut. Où sont donc le laxisme ou la faute?».

«Le Maroc est devenu un exemple en matière de lutte contre le terrorisme et laissez-moi vous rappeler que la police marocaine a, à maintes reprises, fourni de précieuses informations à plusieurs états, ce qui leur a permis d’éviter des attentats terroristes», a conclu Me Ouahbi.

Rappelons que le procès des 24 accusés dans cette affaire a repris ce jeudi 11 juillet à l'Annexe de Salé de la Cour d’appel de Rabat. 

Cette audience a été marquée par la lecture d’une lettre de la mère de la victime danoise, Louisa Vesterager Jespersen, où celle-ci demande la plus sévère des peines pour les auteurs de l’assassinat de sa fille, soit que leur soit appliquée, en l'occurrence, la peine capitale.

Par Fatima El Karzabi
Le 11/07/2019 à 15h36