Dilapidation des deniers publics: arrestations annoncées de hauts responsables

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Revue de presseKiosque360. Seront concernés par cette opération mains propres, des responsables gouvernementaux, des parlementaires, des directeurs d’établissements publics ainsi que des élus, des entrepreneurs et directeurs de cabinets d’études.

Le 09/08/2019 à 19h51

Plusieurs hauts responsables seront bientôt appelés à s’expliquer sur leur gestion des deniers publics. Anciens responsables gouvernementaux, hauts cadres des établissements publics, ordonnateurs de paiement et présidents d’institutions élues doivent ainsi rendre des comptes dans le cadre d’affaires liées à la dilapidation des deniers publics, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 10 et 11 août.

D’après le quotidien qui cite des sources proches du dossier, on devrait même s’attendre à des arrestations dès la fin des vacances judiciaires. Sont particulièrement concernés, des responsables qui se sont enrichis d’une manière spectaculaire, précise le quotidien. Ils seront interpellés au moment où la composition du gouvernement devrait également changer, en plus, bien sûr, de plusieurs directeurs d’établissements publics en poste depuis plus de dix ans.

Font également partie des personnes concernées, des responsables élus qui auraient fait l’objet de rapports effectués par plusieurs organismes de contrôle et d’inspection publics, dont l’Inspection générale des finances (IGF) et l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) ainsi que la Cour des comptes, avant d’être condamnés par la justice. D’après Assabah, seront également concernés des responsables gouvernementaux, des parlementaires, anciens et actuels, des directeurs des établissements et entreprises publics ainsi que des entrepreneurs et directeurs de cabinets d’études.

Naturellement, précise le quotidien, cette opération, qui n’a cependant rien à voir avec la campagne d’assainissement de 1996, rentre dans le cadre de la moralisation de la vie publique et de la mise en œuvre du principe de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes. L’activation de ces dossiers de dilapidation des deniers publics intervient, souligne le journal, après que le gouvernement El Othmani n’a manifesté aucune volonté de lutter contre la corruption. Ses réalisations en ce domaine se résument à quelques déclarations d’intention, sans plus, relève le quotidien.

Par ailleurs, souligne le quotidien, l’affaire dans laquelle est impliqué un parlementaire de la ville d’El Jadida qui a entraîné dans son sillage plusieurs entrepreneurs et directeurs de cabinets d’études n’est que le début de cette vaste campagne de moralisation de la vie publique qui touchera des personnalités de haut rang. Le quotidien parle, à ce propos, de pontes relevant des domaines politique, électoral et gouvernemental qui n’ont jamais été, jusque-là, montrés du doigt. Ces derniers, croit savoir Assabah, auraient déjà entrepris de frapper aux portes des amis et autres connaissances haut placées pour éviter d’être emportés par la vague.

Par Amyne Asmlal
Le 09/08/2019 à 19h51