Diapo. Quand HRW demande la relaxe de dangereux terroristes

DiaporamaHuman Rights Watch (HRW) a demandé récemment l’abandon des poursuites contre deux dangereux terroristes français arrêtés au Maroc. L’ONG estime que, faute de maîtriser la langue arabe, ils auraient été victimes de la justice marocaine. Les dessous d’une supercherie.

Le 24/11/2016 à 18h01

Les armes saisies sur Broustail à son arrivée au Maroc. . DR

Le 21 novembre, HRW a diffusé un communiqué en soutien à deux terroristes français arrêtés au Maroc et condamnés pour de lourds chefs d’accusation. Pour l’ONG américaine, Gallay Thomas Georges et Broustail Manuel Pierre Angelo, puisque c’est d'eux dont il s’agit, auraient fait les frais des enquêteurs et de la justice marocaine. Ils auraient été condamnés, respectivement à 6 et 4 ans de prison, sur la base d’aveux écrits en arabe et sans la présence d’un avocat à leurs côtés

Or, les éléments qu’a pu recueillir Le360 démontrent que HRW cherche ni plus ni moins à favoriser la relaxe de deux personnes qui s'apprêtaient à commettre des attentats et à tuer des civils. HRW a même réussi à enrôler Amnesty International et la FIDH (Fédération internationale des droits de l’Homme).

Un petit rappel du CV des deux hommes s’impose face à une ONG qui, au lieu de défendre les droits de l’Homme (dont le premier, le droit à la vie), demande l’abandon des poursuites contre ceux qui avaient planifié de tuer et de détruire.

Gallay Thomas Georges et Broustail Manuel Pierre Angelo ne sont pas des enfants de chœur, ni même des hommes de cœur, et ils ne s’étaient pas rendus au Maroc pour faire de la pêche sous-marine. 

Broustail voulait tuer CazeneuveBroustail Manuel Pierre Angelo a été arrêté à son arrivée au Maroc le 6 mars 2016. Interpellé à Fès, il transportait avec lui un véritable arsenal de guerre (voir photos). Lors de la perquisition menée chez lui à Sefrou, d’autres armes et des manuels de littérature daéchienne ainsi que, plus dangereux, des documents portant sur la fabrication d'explosifs et de bombes à activer à distance ont été découverts.

Broustail Manuel Pierre Angelo, 31 ans, est un expert en explosifs puisqu’il était militaire avant de troquer l’uniforme contre une barbe et des idées des plus extrémistes.

Juste après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, il a été assigné à résidence par les autorités françaises. Cette assignation levée, il vient au Maroc pour ourdir d’autres plans, tout aussi funestes.

Aux enquêteurs, il a avoué avoir planifié les assassinats de Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur, d'un colonel qui n’était autre que son supérieur hiérarchique lors de missions en Afrique et de plusieurs éléments du dispositif Vigiprate en France.

Nos sources, documents à l’appui, affirment que l’ambassade française au Maroc a été informée de son arrestation le lendemain de son interpellation et que l'intéressé a été informé de son droit à se faire assister d'un avocat.

Mieux que cela, il n’a signé son PV chez les enquêteurs qu’après avoir eu droit à une traduction de l’arabe au français.

Gallay, le droit d’être libre et de tuerGallay Thomas Georges habitant Essaouira et doté d’une carte de séjour délivré par les autorités marocaines, faisait partie d’une dangereuse cellule démantelée le 18 février 2016.

A El Jadida, dans la planque de cette cellule, le BCIJ a saisi un arsenal d’armes suffisant pour décimer une ville: des fusils automatiques, des pistolets, des dizaines de munitions. Mais surtout des bocaux contenant une substance qui peut tuer un être humain en quelques minutes, quelle que soit la manière dont on la lui administre.

Le rôle de Gallay Thomas Georges, en plus d’être un relai actif du discours de la haine daechienne, était de fournir une part du financement et d'assurer toute la partie liée aux réseaux et à l’informatique puisqu’il est expert en la matière.

Lui aussi a bénéficié des mêmes garanties légales que Broustail lors de son arrestation et de son interrogatoire.

Mais HRW a préféré faire table rase de tous ces éléments et axer ses attaques sur la police et la justice marocaines. L’ONG a également choisi le «bon timing», soit deux jours avant la reprise du procès en appel de la cellule de Gallay Thomas Georges. Est-ce un simple hasard?

Par Abdeladim Lyoussi
Le 24/11/2016 à 18h01