Dialogue social, dialogue de sourds

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Revue de presseKiosque360. Le dialogue social entre le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives n’avance toujours pas. Les derniers rounds n’ont abouti à rien.

Le 04/04/2018 à 20h35

Le gouvernement ne cesse de recourir à l'esquive pour éviter de répondre aux attentes des salariés et de la classe ouvrière. Le dialogue social, entamé entre le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives, n'a ainsi débouché sur aucun résultat concluant. Et, pour l'instant, rien ne laisse présager que les deux parties parviendront à un accord autour du cahier revendicatif des syndicats, notamment autour de l’accord du 26 avril 2011. C’est ainsi que Khalid El Alami, membre du comité exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT), décrit l’état d’avancement du dialogue social à la veille de la fête du travail.

Dans un entretien accordé au quotidien Akhbar Al Yaoum pour son édition de ce jeudi 5 avril, le syndicaliste affirme que le gouvernement n’a pas manifesté de volonté de répondre aux attentes des syndicats. Il a, certes, proposé l’augmentation des allocations familiales comme solution pour revoir les salaires à la hausse, mais cette formule n’améliorera pas la situation financière des salariés, fait-il remarquer. Bien plus, ajoute-t-il, le gouvernement n’a pas revu à la baisse l’imposition sur le revenu dans le cadre de la Loi de Finances 2018, désormais adoptée, alors que les entreprises ont bénéficié de faveurs fiscales. Par ailleurs, le gouvernement a opté pour le dialogue sectoriel via des commissions, ce qui ne favorise pas l’aboutissement à un accord autour de certaines questions comme le droit de grève, problème qui concerne aussi bien le secteur privé que le secteur public.

Khalid El Alami précise que le cahier revendicatif des syndicats s’articule autour de l’augmentation des salaires, de la baisse de l’impôt sur le revenu, de l’augmentation des allocations familiales, des indemnités sur l’exercice dans les zones difficiles et de l’ouverture d’un dialogue social sur le droit de grève et le respect des libertés syndicales.

Par Mohamed Younsi
Le 04/04/2018 à 20h35