Deniers publics: les magistrats de Jettou resserrent l'étau autour des présidents de communes véreux

Driss Jettou, président de la Cour des comptes.

Driss Jettou, président de la Cour des comptes.

Revue de presseKiosque360. Plusieurs élus risquent des poursuites judiciaires pour détournements de fonds publics à la suite des audits des magistrats de la Cour des comptes. Leurs dossiers seront transférés à la justice à la rentrée.

Le 25/08/2017 à 20h38

Les magistrats de la Cour des comptes s’apprêtent à procéder, la deuxième semaine du mois de septembre, à une tournée décisive qui les mènera à la rencontre des élus de plusieurs conseils provinciaux et communaux. L’objectif est de déterminer si ces derniers ont pris compte des remarques et recommandations de la Cour des comptes émises à la suite d'un premier audit. C’est du moins ce que révèle le quotidien Assabah dans son édition de ce weekend des 25 et 26 août.

Le journal précise que les dossiers relatifs à plusieurs communes où des dépassements ont été identifiés seront déférés aux tribunaux dédiés aux crimes financiers.

Les communes concernées sont, selon Assabah, Hjar Nhal à Tanger, Maaziz et Ait Ali Oulahcen à la province de Khémisset, Tekna et Mechra Bel Ksiri à Sidi Kacem, Sidi Rahhal à El Kelaa des Sraghna, Benmansour et Sidi Taibi à Kenitra, Martil, Azla, Taghzirt et Sidi Jaber à Beni Mellal… ainsi que plusieurs autres communes dans les provinces de Benslimane, Tanger, Guelmim, Taroudant et Khémisset.

Les dysfonctionnements décelés lors de l’audit de la gestion de ces communes touchent tous les domaines, notamment ceux relatifs aux volets financier et comptable, la gestion des biens et l’organisation de l’administration communale et des infrastructures de base.

Conscient de l’ampleur de ce problème dans la gestion des affaires locales, le ministère de l’Intérieur a mis en place un modèle pour la structuration de l’administration communale avec pour objectif de dépasser toutes les difficultés rencontrées dans la gestion des communes.

Assabah affirme que le ministère de l’Intérieur a, par ailleurs, envoyé une correspondance à tous les walis et gouverneurs pour intervenir et mettre fin à l’utilisation des biens communaux à des fins personnelles. Les walis et gouverneurs ont l’ordre de sévir et sanctionner tous ceux qui mettent la main sur les biens publics.

Par Fayza Senhaji
Le 25/08/2017 à 20h38