Déjà en campagne électorale à Tétouan, le PJD promet monts et merveilles

Mohamed Idaomar, maire PJD de Tétouan.

Mohamed Idaomar, maire PJD de Tétouan. . DR

Revue de presseKiosque360. Le maire PJDiste de Tétouan a entamé une campagne électorale précoce en promettant monts et merveilles aux représentants des associations de quartier. Ce n’est qu’un vœu pieu réplique l’un de ses vice-présidents qui fait état d’un déficit budgétaire colossal au conseil de la commune.

Le 30/07/2020 à 21h12

Le président PJDiste de la commune urbaine de Tétouan, Mohamed Idaomar, a commencé à organiser des rencontres comme il est habitué à le faire à l’approche de chaque échéance électorale. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 30 juillet au dimanche 2 août, que le président islamiste a reçu des associations de quartier pour entendre leurs doléances notamment en matière de raccordement au réseau d’eau et d’électricité, de revêtement des routes, d’éclairage public et d’autres services communaux.

Selon une source autorisée, Mohamed Idaomar a reçu, en début de semaine, des représentants de l’association «quartier Samsa» qui lui ont fait part des doléances des habitants, notamment celle ayant trait au raccordement au réseau d’eau potable. La même source indique que le maire de Tétouan a promis à ses interlocuteurs de leur procurer les autorisations nécessaires auprès d’Amendis, la société délégataire de la distribution d'eau potable et d'électricité dans les villes du nord. Et le président islamiste d’ajouter qu’il ne ménagera aucun effort pour accélérer la réalisation des travaux de raccordement au réseau d’eau potable pour le quartier précité.

Ce ne sont que des vœux pieux, réplique l’un de ses vice-présidents qui souligne que le budget de la commune urbaine souffre de la faiblesse des recettes et de la hausse des dépenses, sans oublier l’accumulation des décisions judiciaires relatives à l’indemnisation des personnes lésées par l’expropriation. Autant dire, ajoute le vice-président, qu’il est impossible de réaliser ces promesses électorales alors que la mairie croule sous le poids de nombreux problèmes, particulièrement ceux relatifs aux quartiers précaires.

Encore faut-il ajouter, poursuit le même intervenant, que les finances du conseil communal sont au plus mal avec les créances de la gestion déléguée et les sommes dues aux fonctionnaires. C’est dire que les rencontres préélectorales entamées par le maire Idaomar n’auront aucun effet concret sur le terrain face au déficit budgétaire et aux mesures de colmatage. Des mesures qui, tout en ne remédiant pas à la crise, ne feront que retarder l’annonce de la faillite, conclut le vice-président de la commune urbaine de Tétouan.

Par Hassan Benadad
Le 30/07/2020 à 21h12