Déclarations de Benkirane: un communiqué pour désamorcer la crise

Abdelilah Benkirane.

Abdelilah Benkirane. . DR

Revue de presseKiosque360. Le secrétariat général du PJD s'apprêtait, lundi soir, à diffuser un communiqué pour rectifier le tir, après les déclarations de Benkirane contre le RNI et l'USFP. Mais la tâche de la direction islamiste s'avère trop compliquée. Explications.

Le 12/02/2018 à 19h56

Les déclarations incendiaires de Abdelilah Benkirane contre Aziz Akhannouch et Driss Lachgar continuent de mettre la direction du PJD dans l'embarras.Al Ahdath Al Maghribiya rapporte, dans sa livraison de ce mardi 13 février, que le secrétariat général du parti islamiste a tenu une réunion de 12 heures, dimanche dernier, pour étudier les termes d'un communiqué se distançant des propos de l'ancien SG.

La direction du PJD s'est aussi retrouvée pour une autre réunion, lundi 12 février. Des contacts ont d'ailleurs été noués avec Benkirane dans ce sens. En gros, le PJD veut tourner la page de cette nouvelle brouille avec ses alliés au sein de la majorité, tout en gardant la face, pour préserver le fragile équilibre de la direction.

Al Massae, qui s'intéresse au même sujet, souligne qu'un consensus devait être trouvé entre les membres de la direction du PJD, pour répondre aux "pressions" du RNI et de l'USFP sans se mettre à dos ceux que le journal appelle les "faucons", soit l'aile dure restée fidèle à Benkirane au sein du secrétariat général et du Conseil national.

Assabah évoque de même le sujet, mais sous un autre angle. Le journal évoque ainsi la Charte de la majorité, toujours en gestation.En effet, affirme Assabah, la mouture préparée par le PJD contient des termes assez vagues et ne met pas de frontières entre l'opposition et la majorité. En d'autres termes, le PJD veut avoir un pied dans l'une et un pied dans l'autre.

Un autre type de "Tahakkoum", estime le journal, qui cite des sources au sein de la majorité. Quant au RNI et à l'USFP, ils demandent une Charte qui ne saurait souffrir d'interprétations et insisterait, notamment, sur le respect de la Constitution, des constantes de la Nation, des libertés individuelles et collectives. Et, comme pour faire allusion aux déclarations de Benkirane, il s'agit aussi de s'abstenir de toute attaque contre les composantes de la majorité.

Par Moncef El Fassi
Le 12/02/2018 à 19h56