Daach: L’homme qui veut devenir calife du Maroc

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Revue de presseKiosque360. Au sein de Daach, un jeune jihadiste marocain ambitionne de devenir calife du royaume. Aux dernières nouvelles, il a même offert une ceinture explosive à sa fiancée en guise de dot. Eléments de portrait de Mohamed Hamdouch.

Le 16/02/2015 à 23h16

C’est l’un des jeunes membres de Daach et il est même présenté par certains comme l’un des hommes de confiance de Abou Bakr Al Baghdadi pour avoir fait montre d’un grand acharnement lors des combats. A en croire Akhbar Al Yaoum, dans sa livraison de ce mardi 17 février, Mohamed Hamdouch, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a poussé le zèle jusqu’à promettre à ses proches de mener prochainement un raid de grande envergure contre le Maroc et y ériger une antenne de l’Etat islamique (EI).

Selon le quotidien, les dires du jeune leader de Daach sont pris très au sérieux par Rabat dont les services de renseignement pistent depuis longtemps les jihadistes de cette trempe. Mais aussi par les services secrets espagnols, vu que, comme pour une bonne partie des recrues marocaines de Daach, le dénommé Hamdouch a vécu dans l’un des présides marocains occupés par le voisin ibérique.

 Une ceinture explosive comme dot

Agé de 28 ans, Mohamed Hamdouch, alias Kokito ou encore Kokito Castillejos, est pisté par les services espagnols depuis longtemps et figure sur l’agenda de plusieurs autres services occidentaux. Il y a quelque temps, il a fait encore parler de lui quand il a réussi à séduire une jeune femme de Sebta qu’il a emmenée avec lui en Syrie. Pour leur mariage, ce bras droit marocain du patron de Daach n’a pas trouvé mieux à offrir à sa future femme qu’une ceinture explosive en guise de dot.

De toutes les manières, Hamdouch et ses frères constituent toujours une menace sérieuse pour le Maroc et les pays voisins. Surtout qu’il est originaire d’une région qui fournit le plus grand contingent des jihadistes marocains : ce qu’on appelle désormais le « triangle noir » (Tanger, Tétouan et Fnideq).Dans ce sens, écrit Akhbar Al Yaoum, on ne peut guère parler de risque zéro pour le Maroc. Des menaces terroristes sérieuses continuent à planer sur le ciel du royaume. Pour preuve, des cellules dormantes, formées de jihadistes rentrés de Syrie ou d’Irak, pourraient s’activer à tout moment. Leurs membres, des intégristes aguerris et maîtrisant très bien le maniement des armes et des explosifs, pourraient passer à l’acte à n’importe quel moment. Mohamed Hamdouch en est l’exemple (hélas !) encore vivant.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 16/02/2015 à 23h16