Cumul des fonctions: le maire PJD de Casablanca persiste et signe

Abdelaziz El Omari, maire PJD de Casablanca.

Abdelaziz El Omari, maire PJD de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Faisant fi des principes de la déontologie et de la reddition des comptes dans le champ politique, le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, s’accroche à ses autres fonctions de député, de vice-président du Parlement et de responsabilité partisane. Un cas d’école hypothétique.

Le 16/01/2019 à 19h47

Le maire de Casablanca, le PJDiste Abdelaziz El Omari, envisage d’achever son mandat à la tête de la mairie de Casablanca avec plusieurs casquettes, et pas des moindres: député de son parti à la Chambre des représentants, vice-président du Parlement et maire de la plus grande commune urbaine du Maroc. En plus de ces fonctions obtenues grâce aux élections communales et législatives, et rémunérées par l’argent du contribuable, le maire de Casablanca est également élu au Conseil de l’arrondissement de Hay Mohammedi et membre responsable du parti de la Justice et du développement (PJD) qui conduit la majorité gouvernementale, en plus de la fonction qu'il avait avant de prendre les commandes de la mairie de Casablanca. C’est dire si le maire de la ville la plus peuplée du Maroc, soit sa capitale économique, voit grand, mais son ambition va au détriment du développement de Casablanca.

Le quotidien Al Akhbar, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 17 janvier, affirme que le maire ne démissionnera pas de son poste de vice-président du Parlement pour prendre les commandes du groupement des communes de Casablanca et se consacrer à la ville blanche. Les sources du quotidien précisent que le maire de Casablanca s’est abstenu lors des élections de la présidence de ce groupement des communes urbaines de Casablanca qui a pour mission de gérer les affaires intercommunales, notamment les grands projets et les grands chantiers de la capitale économique du pays. Les mêmes sources ajoutent que le secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othamni, avait conseillé au maire de Casablanca de prendre les commandes de ce groupement des communes et de démissionner de son poste de député, mais le maire de Casablanca a préféré se maintenir aux postes qui rapportent. Quant au développement de la ville et de l’avancement de ses grands projets, le maire de Casablanca ne semble pas s’en soucier.

Rappelons que le groupement des communes urbaines de Casablanca, doté d’une enveloppe budgétaire de 50 millions de dirhams, se compose de représentants des 18 communes du Grand Casablanca, incluant Bouskoura, Mohammédia, Dar Bouazza, Nouaceur et Tit Mellil.

Par Mohamed Younsi
Le 16/01/2019 à 19h47