Critique de la monarchie: le PJD désigne un bouc émissaire

Abdelali Hamieddine.

Abdelali Hamieddine. . DR

Secoué par la diffusion d’une vidéo de l’un de ses dirigeants, Abdelali Hamieddine en l’occurrence, le Parti de la justice et du développement (PJD) avait constitué une commission d’enquête. Celle-ci vient de livrer son verdict en désignant un bouc émissaire.

Le 15/07/2018 à 13h54

Suite au tollé qu’ont suscité les propos de Hamieddine sur la monarchie, le PJD avait constitué une commission sous la supervision du secrétaire général (Saâd-Eddine El Othmani) et sous la direction de Driss El Azami Al Idrissi avec comme membres Nabil Chikhi, Mohamed El Hamdaoui et Rachid Lemdaouar «pour enquêter sur la diffusion par la site pjd.ma de certaines interventions de la Conférence nationale du dialogue interne, sans le consentement de la direction du parti».

Ladite commission vient de rendre ses conclusions. Ce dimanche, sur le site internet du parti (pjd.ma), on apprend que ladite commission s’était réunie, vendredi 13 juillet, au siège central du parti et a entendu un groupe de responsables et d’employés au service de communication «en vue de déterminer les responsabilités dans la diffusion des enregistrements». 

«Il s’est avéré qu’il n’existe aucune mauvaise intention dans la diffusion des enregistrements du dialogue interne… Ce qui s’est passé relève d’une grave faute professionnelle d’un des responsables à la direction du site électronique pjd.ma censé superviser et valider avant la publication, enfreignant ainsi la règle en vigueur au sein du parti», peut-on lire dans le communiqué publié ce dimanche sur le site de cette formation politique.

Ledit communiqué ajoute qu’«après avoir longuement étudié le rapport de la commission d’enquête lors d’une réunion tenue samedi 14 juillet, le secrétariat général affirme que les instances compétentes prendront les mesures nécessaires concernant ce sujet». 

Le parti d’El Othmani balaie ainsi d’un revers de main les rumeurs insistantes sur le fait qu’un de ses leaders aurait ordonné intentionnellement la diffusion de l'enregistrement d’Abdelali Hamieddine pour mettre dans l’embarras l’aile dure du parti.

Pour autant, on s’interroge toujours sur le silence assourdissant de la direction du parti sur la sortie hasardeuse de Hamieddine sur la monarchie lors d’un dialogue interne censé être consacré aux questions… internes.

Par Abdelkader El-Aine
Le 15/07/2018 à 13h54