Crimes financiers: le ministère de la Justice ordonne l'accélération des jugements

Mohamed Aujjar, ministre de la Justice. 

Mohamed Aujjar, ministre de la Justice.  . DR

Revue de presseKiosque360. Nombre de dossiers de détournement des biens publics, qui traînent dans les tiroirs des tribunaux, seront bientôt rouverts. C’est ce que vient de décider le ministère de la Justice, qui demande une activation rapide des procès des responsables visés par une plainte de malversations.

Le 11/08/2017 à 20h47

Le ministère de la Justice a décidé de donner un nouveau coup de fouet à la procédure des poursuites judiciaires déjà engagées contre plusieurs responsables, accusés de dilapidation et détournement de deniers publics, mais dont les dossiers sont restés depuis en stand-by.

D’après le quotidien Al Akhbar de ce week-end des 12 et 13 août, plusieurs parlementaires et élus locaux seront bientôt appelés à la barre pour s’expliquer sur la volatilisation de l’argent public qu’ils étaient censés utiliser dans la réalisation de nombre de projets de développement local. C’est en ce sens que le département de Mohamed Aujar vient d’envoyer plusieurs missives aux procureurs généraux près les cours d’appel disposant en leur sein d’un pôle chargé de la répression des crimes financiers, en l’occurrence celles de Rabat, Casablanca, Marrakech et Fès, pour relancer la machine judiciaire à l’encontre de tous les responsables qui ont fait l’objet de plaintes pour détournement de biens publics.

Al Akhbar prend comme exemple le cas concret d’une plainte déposée auprès du procureur général à Marrakech par l’Agence marocaine de protection des biens publics, preuves à l’appui, et qui traîne toujours. Il s’agit d’une cascade de violations en matière de gestion publique, dont seraient coupables certains édiles à Marrakech, particulièrement dans le domaine de l’aménagement et l’urbanisation du territoire.

Ainsi une société appartenant à la sœur d’un trésorier communal, a l’habitude de rafler tous les marchés immobiliers et urbanistiques lancés par la Commune urbaine de Marrakech dans l’opacité la plus totale et sans le moindre appel d’offres.

Un exemple parmi tant d'autres dont les tenants et aboutissants seront bientôt élucidés. C'est, en tout cas, à espérer.

Par Mohammed Ould Boah
Le 11/08/2017 à 20h47