Coronavirus: le magazine Forbes encense le plan de lutte mis en place par le roi Mohammed VI

Lors de la séance de travail dédiée au coronavirus et présidée par le roi, mardi 17 mars 2020 à Casablanca.

Lors de la séance de travail dédiée au coronavirus et présidée par le roi, mardi 17 mars 2020 à Casablanca. . DR

L'édition pour la France du magazine américain Forbes loue, dans son numéro paru ce lundi 6 avril, le "Plan Marshall" déployé par le roi Mohammed VI, dès les débuts de la crise sanitaire liée au coronavirus, dans le cadre d’une approche d'anticipation afin de préserver le royaume de la pandémie.

Le 06/04/2020 à 14h09

L'article consacré par ce magazine s’arrête en détails sur ce plan de riposte et les différentes mesures d’envergure mises en place par le Maroc pour lutter contre la propagation du coronavirus et faire face à l’impact économique et social de l’épidémie.

"Depuis l’annonce du premier cas confirmé de covid-19 sur son sol, le Maroc a mis en place un plan de riposte d’envergure pour lutter contre la propagation du virus et faire face à l’impact économique et social engendré par la crise sanitaire mondiale dans plusieurs secteurs principalement le tourisme ou la restauration", souligne Forbes France, dans cette analyse de Najib Benamour, économiste et secrétaire général exécutif de l'Institut Marocain de l’Intelligence Stratégique.

Placé sous état d’urgence sanitaire, le pays qui a verrouillé ses frontières et instauré le confinement général depuis le 20 mars dernier, "se mobilise massivement" pour soutenir les populations les plus touchées par le ralentissement de l’activité économique notamment à travers le Fonds spécial COVID-19, initié par le roi Mohammed VI, lequel a levé à la date de l'écriture de cet article, plus de 32 milliards de dirhams de dons, indique l'auteur de cette analyse.

Najib Benamour relève dans ce contexte la mise en place d’un comité de veille économique (CVE), pour "évaluer et anticiper les répercussions économiques directes et indirectes du Covid-19", qui a adopté une série de mesures financières anticipatrices visant l’ensemble de la population.

Dans un premier temps, le comité a ciblé les TPME et les salariés affiliés à la CNSS, à travers notamment la suspension du paiement des charges sociales et la mise en place d’indemnités spécifiques. Le comité s’est attelé par la suite au cas des salariés du secteur informel, non déclarés à la CNSS qui représentent une "part importante" de la population et occupent une place "considérable" dans le panorama économique marocain.

"Par la complexité de la problématique et la difficulté que revêt leur identification précise, le gouvernement Marocain a décidé de déployer les efforts en deux étapes", explique l'auteur de l'analyse. La première phase concerne les ménages opérant dans l’informel et disposant d’une carte «RAMED». Quant à la deuxième phase de distribution des allocations, elle concernera les familles non-affiliées au RAMED opérant dans l’informel ayant perdu leurs revenus à cause du confinement.

Sur un autre volet, Forbes souligne le maintien de la note du royaume par l’agence de notation Fitch Ratings, restée inchangée.

"Alors que plusieurs pays ont vu leur note souveraine dégradée, l’agence américaine de notation maintient le Maroc à la note BBB, avec perspective stable", dans un rapport publié mi-mars, indique cet article, dont l'auteur observe que l’Agence estime que le royaume dispose de "tampons" à même de gérer les pressions dues au coronavirus, malgré la sécheresse, notamment grâce à la décision récente d’ajuster la flexibilité du régime de change.

"Prises ensemble, ces mesures constituent un véritable «Plan Marshall» déployé par le roi du Maroc, qui, dès le début de la crise a appliqué le principe de précaution maximum afin de préserver le royaume de la pandémie", affirme le magazine.

Le 06/04/2020 à 14h09