Connexion entre le polisario et les cartels de Medellin, ce témoignage qui fera très mal au front séparatiste

Iván Roberto Duque Gaviria, alias «Ernesto Báez», l'un des redoutables narco-terroristes de Medellin, est décédé mardi 19 novembre 2019. Il avait des liens avérés avec le front séparatiste du polisario. 

Iván Roberto Duque Gaviria, alias «Ernesto Báez», l'un des redoutables narco-terroristes de Medellin, est décédé mardi 19 novembre 2019. Il avait des liens avérés avec le front séparatiste du polisario.  . DR

Il a fallu que l’ex-narco-terroriste colombien Ernesto Báez, de son vrai nom Iván Roberto Duque, passe l’arme à gauche pour que les langues de ses anciens proches collaborateurs, se délient et pointent ses liaisons dangereuses avec le front séparatiste du polisario. Révélations.

Le 22/11/2019 à 17h52

On en sait un peu plus sur les liaisons dangereuses entretenues par le front polisario avec les cartels de drogue latino-américains, et particulièrement ceux de Medellin (nord-ouest de la Colombie), plaque tournante du trafic international de cocaïne. Et cette révélation supplémentaire -et combien édifiante!-, on la doit à un proche du narco-terroriste de sanguinaire réputation, Ernesto Báez, de son vrai nom Iván Roberto Duque, décédé mardi 19 novembre 2019 à Medellin, avec à son passif «au moins 1.800 crimes de disparition et de déplacement forcé, de torture et de financement illégal ayant fait 6.100 victimes dans les départements de Nariño, Caquetá, Bolívar, Antioquia et Santander»!

Selon le proche d’Ernesto Báezqui, ancien chef du principal groupe paramilitaire dissous, "Autodéfenses unies de Colombie" (AUC), décédé à l’âge de 64 ans, suite à une crise cardiaque, ce dernier «était en relation directe et étroite avec des membres du Polisario qui s’activaient en Amérique Latine».

«Ses liaisons dangereuses avec le Polisario étaient centralisées sur le trafic de drogue entre l’Amérique, la région sahélo-saharienne et l’Europe. Des réseaux ont été créés et élaborés pour l’acheminement de la cocaïne. Ce trafic a généré des millions de dollars», a encore dévoilé ce proche d’Ernesto Báez, cité par notre confrère «Sahel Intelligence».

Et ce n’est pas tout! Les dividendes de ce très juteux trafic de de poudre blanche auquel se livrait le polisario profitait également aux groupes jihadistes essaimant dans la région sahélo-saharienne.

Citant des experts américains, «Sahel intelligence» indique à cet effet que "des groupes de militants djihadistes affiliés à al Al-Qaïda (Aqmi) ou à l’état islamique (Daech) et des cartels de drogue d’Amérique Latine se sont associés pour acheminer davantage de drogues, d’armes et d’êtres humains à travers la région sahélo-saharienne dont le Polisario joue le rôle du parrain africain".

Ces nouveaux témoignages somme toute scabreux viennent corroborer les rapports des services de renseignements occidentaux, qui ont pointé à maintes occasions le polisario pour ses liens interlopes aussi bien avec les barons latino-américains qu’avec les groupes jihadistes qui se sont implantés, au su et au vu des services algériens!, le long de la frontière algérienne avec le Mali, le Niger, la Libye et la Mauritanie.

Ces témoignages remettent à l’esprit l’histoire de l’avion découvert calciné en 2009 dans le désert du Mali. Le mystère de l’appareil baptisé alors par la presse malienne du sobriquet d’AIR-COCAÏNE, n’avait toutefois été élucidé qu’en mars 2011. À cette date, les autorités maliennes avaient arrêté deux suspects, dont l’un était un dirigeant du front polisario. Les deux compères faisaient partie d’une filière qui avait fait atterrir le petit avion chargé de cocaïne pour une valeur de plus de 300 millions d’euros!

Qui a dit que les narcodollars n’avaient pas d’odeur? 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 22/11/2019 à 17h52