Compensation: le gouvernement lève la subvention sur le sucre en poudre

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement s’apprête à augmenter de 40 centimes le prix du kg de sucre granulé. Le pain de sucre et le lingot ne sont, quant à eux, pas concernés pour le moment. Un projet de décret a déjà été préparé en ce sens.

Le 28/02/2018 à 20h50

Le compte à rebours pour la décompensation du sucre a démarré. La première étape portera sur une augmentation de 40 centimes par kg du prix du sucre granulé. Cette hausse devrait intervenir incessamment, affirme Al Ahdath Al Maghribia qui souligne, dans son édition du 1er mars, qu’un projet de décret a été préparé et sera adopté dans les jours à venir.

Cette augmentation ne concernera, au moins pour cette année, que le sucre granulé. Le pain de sucre et le lingot ne seront pas touchés, pour éviter de fragiliser le pouvoir d’achat des couches défavorisées. Le gouvernement considère, en effet, que le sucre granulé est surtout consommé par les couches sociales aisées et les sociétés, ajoute le quotidien.

Le quotidien Assabah précise, dans sa livraison du même jour, que le gouvernement a préféré mettre de côté le scénario, déjà proposé, d’une hausse graduelle étalée sur plusieurs mois. Cependant, note le journal, avant de parapher le projet de décret relatif à cette hausse, le gouvernement attend les résultats d’une étude d’impact qu’il a lancée pour évaluer les répercutions de cette hausse sur les consommateurs, principalement les sociétés et les ménages.

Assabah rappelle, de même, que le gouvernement sortant avait déjà préparé un scénario de décompensation selon lequel il devait procéder à une augmentation progressive, de 20 centimes chaque mois, du prix du sucre sous toutes ses formes, jusqu’à la levée totale des subventions de l’Etat. Mais l’équipe d'El Othmani a préféré procéder autrement en se contentant, dans une première étape, d’augmenter le prix du sucre granulé, qui représente 55% de la consommation annuelle. Il est principalement utilisé dans l’industrie, notamment la biscuiterie, la confiture, les boissons.

En revanche, le gouvernement n’a pas prévu de mesure d’accompagnement pour atténuer cette hausse au niveau des ménages qui, in fine, la supporteront. En outre, précise Assabah, l’Etat a dépensé, en 2017, près de 3,5 milliards de dirhams pour subventionner le sucre. Cette enveloppe a été reconduite pour l’année en cours.

Par Amyne Asmlal
Le 28/02/2018 à 20h50