Communes: l’Intérieur met fin à l’embauche de fonctionnaires fantômes

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur a décidé d’annuler l’organisation des concours de recrutement de fonctionnaires dans les communes. Certains présidents inondent leurs services d’employés qui perçoivent salaires et indemnités sans avoir jamais rejoint leur lieu de travail.

Le 18/11/2018 à 22h24

Le ministère de l’Intérieur a constaté que certains présidents de commune abusent du copinage pour recruter des fonctionnaires par le biais de concours. Le département de tutelle a, du coup, annulé l’organisation de ces examens. Lesquels «inondent» les collectivités locales avec des employés fantômes dont la masse salariale grève le budget de fonctionnement aux dépens des prestations et des investissements.

Il en résulte une inflation d’employés dans les communes sans que cela n’ait apporté la moindre amélioration dans les services fournis. Cependant, le ministère de l’Intérieur a mis des experts à la disposition des communes souffrant du manque de personnel et ce dans la limite de leurs capacités financières.

D’un autre côté, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du lundi 19 novembre, certains présidents de commune ont été obligés d’ouvrir les dossiers des milliers de fonctionnaire fantômes. Ces derniers s’abritent sous le parapluie des partis politiques, des liens de parenté, d’amitié ou autres pour percevoir leur salaire sans jamais rejoindre leur lieu de travail.

D’ailleurs, certains responsables communaux ont commencé à préparer les listes de ces «fonctionnaires» dont les salaires n’ont jamais été suspendus par les services des ressources humaines. Des sources autorisées ont affirmé que le ministère de la Fonction publique trouve d’énormes difficultés à gérer les dossiers des emplois fictifs car le traitement de leur salaire se fait au niveau de la commune.

Des rapports avaient révélé, par ailleurs, que certains de ces employés ont été mis à la disposition d’autres organes comme les partis et les syndicats. Sauf qu’ils continuent à toucher leur salaire, voire des heures supplémentaires et autres indemnités, sans avoir jamais effectué la moindre tâche.

Autant dire que la masse salariale de ces milliers de fonctionnaires fantômes pèse lourdement sur le budget communal. En revanche, et malgré l’inflation du nombre d’ingénieurs et de techniciens, certaines communes font appel aux services du privé, y compris dans le domaine du jardinage. 

Par Samir Hilmi
Le 18/11/2018 à 22h24