Comment le Maroc a déjoué un plan algéro-mauritanien pour délocaliser les camps de Tindouf vers Lagouira

L'opération menée dans la région de Guerguerat se déroule conformément à l'objectif qui lui a été fixé par les autorités marocaines.

L'opération menée dans la région de Guerguerat se déroule conformément à l'objectif qui lui a été fixé par les autorités marocaines. . dr

L'intervention marocaine au-delà du mur de sécurité a permis de barrer la route devant l'axe Alger-Nouakchott, projetant d'implanter en secret une partie de la population de Tindouf dans la région de Lagouira, frontalière de la ville mauritanienne de Nouadhibou. Révélations.

Le 22/09/2016 à 11h54

Des révélations époustouflantes commencent à percer au travers de la crise suscitée autour de l'intervention marocaine au-delà du mur de défense, dans la région de Guerguerat frontalière de la Mauritanie. "La projection des forces de sécurité marocaines, en ce mémorable 14 août, au-delà du mur de défense, a mis en échec un plan conçu secrètement par Alger et Nouakchott pour délocaliser une partie de la population de Tindouf dans la ville marocaine de Lagouira", dévoilent les sources de Le360.

Cette intervention a permis au Maroc de gagner plusieurs points sur le plan géostratégique, font valoir nos sources. Le projet d'Alger de délocaliser une partie de la population de Tindouf vers Lagouira et, du coup, réaliser un rêve qu'elle a toujours caressé, soit un accès à l'Océan Atlantique, est maintenant tombé à l'eau.

Et ce n'est surtout pas cet appel onusien pour le retour au statu quo ante qui va nous contredire. Pas plus d'ailleurs que celui du Conseil de sécurité qui a été on ne peut plus clair pour demander le retrait de toute présence militaire de la zone démilitarisée de Guerguerat. Il faut savoir que ces appels servent plutôt le Maroc qui, à travers la projection de ses gendarmes (une dizaine) au-delà du mur de sécurité, a mis en brèche la théorie séparatiste fumeuse des "zones libérées"! Cette projection dans Guerguerat, considérée mensongèrement comme étant "première zone militaire" du front Polisario, a démontré que le Maroc est bel et bien souverain et qu'il n'a jamais renoncé à cette partie chère de son Sahara, évacuée par les FAR au tout début des années 90 juste pour éviter toute friction avec les éléments armés du Polisario et dans un geste de bonne foi et de respect de l'accord de cessez-le-feu.

L'intervention marocaine dans cette région démontre ainsi que le royaume n'a jamais renoncé à cette région démilitarisée. Pas plus d'ailleurs qu'à la ville de Lagouira!

Autre percée, et pas des moindres: les travaux d'asphaltage, précédemment reportés à trois reprises, ont pu être réalisés aujourd'hui à 90%, sachant qu'il ne reste qu'un seul kilomètre à goudronner sur six de la frontière nord de la Mauritanie.

Autre acquis, le Maroc a pu atteindre ses objectifs tracés pour cette opération sans avoir eu à tirer une seule balle. Il a pu, non seulement mettre en échec le projet algéro-mauritanien pour délocaliser une partie des camps vers Lagouira, mais il a aussi pu assainir la région de Guerguerat de toutes sortes de trafics (armes, drogues, voitures volées, cigarettes de contrebande), et neutraliser la menace que font peser les groupes terroristes sur une région restée jusqu'ici à l'abri des attaques jihadistes, grâce à la vigilance des services marocains.

Par Ziad Alami
Le 22/09/2016 à 11h54