Comment El Othmani compte rafistoler sa majorité

Dr

Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement tente de rafistoler sa majorité après plusieurs accidents de parcours qui ont failli tout remettre en cause. Explications.

Le 04/03/2018 à 22h57

On savait que rien n’allait au sein de la majorité, composée de six partis politiques et secouée de graves dissensions. Pour remédier à cet état de fait, rapporte Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce lundi 5 mars, Saâd-Eddine El Othmani a réuni, vendredi, les chefs des partis de la majorité, ainsi que les présidents des groupes parlementaires des six formations qui forment la coalition gouvernementale. Et le quotidien d'ajouter que cette réunion élargie avait deux objectifs. Il s’agissait, tout d’abord, de renforcer la coordination entre les six partis et leurs groupes parlementaires. Par aillleurs, il a été question de tenir une session extraordinaire avant la session du printemps.

Akhbar Al Yaoum rappelle que, durant ces derniers mois, plusieurs polémiques ont failli emporter la coalition d’El Othmani.Parmi les points de discorde, les retraites des parlementaires, le PJD ayant déposé une proposition de loi pour liquider tout le régime, purement et simplement. Et la tension suscitée par la proposition de l’USFP d’interdire le cumul des salaires et indemnités, proposition qui portait essentiellement préjudice aux intérêts des élus islamistes, n'a pas arrangé les choses.

Le troisième point d’achoppement concerne la mission d’information sur les prix des carburants. Présidée par le député PJDiste Abdellah Bouanou, cette mission n’a pu aboutir puisque les députés des autres partis de la majorité ont refusé de tomber dans la stigmatisation et de nommer les sociétés qui auraient été derrière la hausse des prix. Aujourd’hui, cette mission est en stand-by.

Quant à la session extraordinaire du Parlement, annonce le quotidien, elle pourrait avoir à son ordre du jour la refonte du Code du commerce, ainsi qu’un projet de loi relatif à la formation continue des personnels de l’Etat.

Par Moncef El Fassi
Le 04/03/2018 à 22h57