Collectivités locales: l’Intérieur ferme le robinet du FEC

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Revue de presseKiosque360. Réagissant à l’appétit grandissant, au mépris de la loi, de certains présidents de communes, le ministère de l’Intérieur réduit drastiquement ses octrois.

Le 10/12/2019 à 21h38

Ils pariaient sur des crédits émanant du Fonds d’équipement communal (FEC). Ils n’auront qu’à être plus sérieux à l’avenir. Les services du ministère de l’Intérieur ont tout bonnement refusé de valider des dossiers de crédit suggérés avec force énergie par des présidents de communes, au nom du «développement» de certains territoires, nous apprend Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de mercredi 11 décembre. Argument de l’Intérieur par rapport à ce veto opposé par ce qui sera appelé, dans un futur proche, «La Banque du développement territorial»: ces «projets de développement» ne sont tout simplement pas valables. 

Dans les détails, et à lire Al Ahdath Al Maghribia, il s’agit de dossiers ne répondant pas aux conditions légales d’octroi de subventions, d'aides, et encore moins de crédits. Les jugements prononcés et en cours contre les collectivités locales (dans le cadre de la «saisissabilité» des biens de l’Etat) sont passés par là. Et les liquidités manquent.

Dans tous les cas, et il faut s’en réjouir, écrit-on dans Al Ahdath Al Maghribia, le bon sens va s’appliquer. Et les présidents de communes qui s’arrangeaient, jusque-là, pour passer à travers les mailles du filet, n’auront plus accès audit Fonds. «Les présidents de communes qui se ruaient sur les crédits de ce fonds, et dont l’intérêt relève de tout sauf du service devant être rendu à la commune dont ils tiennent les rênes, n’auront qu’à se raviser», rapporte le quotidien. 

On retiendra, pour l’anecdote, que certaines des projets de «développement» qui ont échoué en candidature ont déjà eu, par le passé, des avals et des financements. Sans jamais avoir vu le jour.

Par Khalil Ibrahimi
Le 10/12/2019 à 21h38