Cherki Drais défend bec et ongles la loi organique relative aux régions

Charki Draiss, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur.

Charki Draiss, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de presseLa loi organique relative aux régions continue de susciter des remous. Remous qui, cette fois, ont secoué la Chambre des conseillers où les représentants de la majorité et de l'opposition ne parviennent toujours pas à accorder leurs violons.

Le 22/05/2015 à 01h03

La loi organique relative aux régions a fait débat au sein de la Chambre des conseillers, lors même que ce texte a été récemment adopté à l'unanimité, en première lecture, par la Chambre des représentants."Cherki Drais sort ses griffes", titre ainsi Al Akhbar qui rapporte, dans son édition de ce vendredi 22 mai, que les opposants à ce projet de loi ont vivement dénoncé, devant la Commission de l'Intérieur, la prédominance des prérogatives du ministère de l'Intérieur au détriment du pouvoir des présidents des conseils.Mais, précise le journal, le ministre délégué à l'Intérieur a défendu bec et ongles ce texte en faisant prévaloir la vision de son département. Ce projet, a-t-il ainsi affirmé devant les conseillers, "consolide aussi bien la gouvernance territoriale que la démocratie locale" en ceci qu’il "permet une modernisation des structures fondamentales de l'Etat et renforce également les structures d'un développement régional intégré".

Vu l'importance de cette loi, ajoute le journal, de nombreux conseillers, outre ceux appartenant à la Commission de l'Intérieur, ont participé à ce débat à l’occasion duquel Cherki Drais a fait valoir "la finalité et la philosophie de ce projet de texte".

A rappeler que cette loi accorde aux présidents des régions une large autonomie dans la gestion de leurs communes et diminue certaines prérogatives accordées jusqu'ici au département de tutelle et notamment au ministère de l'Intérieur.La loi a ainsi adopté, pour la première fois et pour l’élection du président de la région, un mode de scrutin relevant d’un "vote public de l'assemblée préfectorale", écartant le vote confidentiel en vigueur depuis des décennies. En outre, la destitution d'un président de région relève désormais du pouvoir de la justice et non plus du ministère de l'Intérieur.

En dépit du vif débat suscité par ce texte, Al Khabar souligne que les conseillers de l'opposition ont finalement "décidé de voter en faveur du projet", s’alignant ainsi sur leurs homologues de la première chambre. Et le journal d’ajouter qu’Abdelhakim Chamass a affirmé à Cherki Draiss, chef du groupe du PAM à la seconde chambre, que son parti voterait en plénière "pour ce texte qui est l'émanation d'une vision royale et non pas un projet inspiré par le gouvernement". Reste, note Al Khabar, que l'article 17 de ce texte de loi divise toujours opposition et majorité, la question litigieuse du cumul des mandats par les présidents des régions, des communes et des collectivités territoriales n’ayant pas été résolue.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 22/05/2015 à 01h03