Chambre des Conseillers: Le parquet convoque Abed Chkail et les fils de Chabat

Hamid Chabat, Yasmina Baddou et Karim Ghellab, lors du congrès de l'Istiqlal, le 16 juin 2013 à Casablanca.

Hamid Chabat, Yasmina Baddou et Karim Ghellab, lors du congrès de l'Istiqlal, le 16 juin 2013 à Casablanca. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. À quelques jours seulement de l’élection du président de la Chambre haute, le parquet a convoqué les conseillers suspectés d’avoir utilisé de l’argent pour faire élire un candidat à la présidence.

Le 07/10/2015 à 22h36

Tous les conseillers suspectés d’avoir utilisé de l’argent pour faire élire un candidat à la présidence de la Chambre haute seront convoqués par le parquet pour instruction. Les fils de Chabat (Nabil et Naoufel) et Abed Chkail, parlementaire du PAM à la 2e Chambre et l’inspection du parti de l’Istiqlal, ont déjà été convoqués. Certains partis politiques craignent même que cette instruction n’induise des pressions quant au choix du candidat à la présidence de la 2e Chambre. D’autant que l’élection du président de la Chambre des conseillers sera actée dans quelques jours. C’est ce que rapporte, dans son édition de ce jeudi 8 octobre, le quotidien Akhbar Al Yaoum qui a essayé, en vain, de connaître le nombre des poursuites judiciaires en cours.

D’après le journal, le ministre de la Justice a affirmé que son département se chargerait de publier ces données. En revanche, pour ce qui est de l’ouverture de ces poursuites, à quelques jours seulement de l’élection de la présidence de la 2e Chambre, et de son impact sur les choix des parlementaires, Ramid a préféré garder le silence. «Sans commentaire», a-t-il ainsi déclaré à Akhbar Al Yaoum.

Mostafa Ramid avait affirmé, en début de semaine, lors de l’émission «L’invité d’Al Oula», qu’«un recours aux écoutes téléphoniques avait été nécessaire pour prouver l’utilisation de l’argent dans le cadre des élections et fournir à la justice des éléments irréfutables». Il a même ajouté que «l’ensemble des procès-verbaux avait été soumis au parquet et que des poursuites judiciaires avaient été ouvertes à l’encontre des personnes impliquées dans la corruption des électeurs».

Chabat, quant à lui, a accusé le ministre de l’Intérieur de lancer ces poursuites judiciaires contre son parti. «Pourquoi ces affaires ne passent-elles pas par le Conseil constitutionnel? Il est clair qu’ils veulent exercer une pression sur les parlementaires», a-t-il affirmé. La justice dira son mot.

Par Mouna Qacimi
Le 07/10/2015 à 22h36