Chabat Vs Baraka: le temps de la réconciliation inter-istiqlalienne?

Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l'Istiqlal.

Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l'Istiqlal. . Dr

Revue de presseKiosque360. Le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a chargé une commission de réconcilier les militants à Fès, avec à leur tête Hamid Chabat. L’ex-patron du PI, qui revient d’un exil volontaire de 3 ans à l’étranger, est déterminé à soutenir son parti pour récupérer la mairie de Fès.

Le 26/01/2021 à 21h11

Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal (PI), Nizar Baraka, aurait envoyé une commission à Fès pour superviser la réconciliation entre les Istiqlaliens dans la capitale spirituelle. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 27 janvier, que cette mission est dirigée par le président du Conseil national, Chiba Maelainin, et comprend deux membres du Comité exécutif. Selon des sources autorisées, cette initiative a été prise suite au retour de l’ancien secrétaire général du parti, Hamid Chabat, revenu d'un exil volontaire de 3 ans à l’étranger. 

D’ailleurs, indiquent les mêmes sources, la commission a tenu des réunions avec Chabat et d’autres responsables du parti dans le but de coordonner leurs actions en vue des prochaines élections communales et législatives. D’autant que l’ex-maire de Fès a repris des initiatives pour récupérer ses bases électorales dans les quartiers populaires.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que Hamid Chabat ne compte pas se présenter aux prochaines élections. Mais il est déterminé à soutenir le parti pour déloger l’actuel maire de la ville, le PJDiste Driss El Azami. Ce dernier est confronté à des protestations récurrentes de la population qui lui reproche d’avoir échoué à tenir ses promesses électorales. Il faut rappeler que l’ex-secrétaire général du PI était maire de la ville, avant d’être évincé par l’islamiste El Azami. Autant dire que Chabat cherche à avoir sa revanche sur El Azami en soutenant le candidat de son parti à la mairie de Fès, même si, dans son for intérieur, il aurait aimé retrouver sa place. 

Ceci étant, le bouillonnant syndicaliste (ex-patron de l’UGTM) est capable de remobiliser ses partisans pour une éventuelle réélection. Il ne faut pas oublier qu’il est toujours membre du conseil national et du comité exécutif, en plus de son siège de député. Il est vrai que son exil en Turquie et en Allemagne lui a fait perdre beaucoup de ses amis au sein des instances du parti. Mais on ne sait jamais...

Par Hassan Benadad
Le 26/01/2021 à 21h11