Chabat réclame la protection de Benkirane

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Revue de presseKiosque360. Le secrétaire général du parti de l'Istiqlal s'est plaint des services de sécurité et de la malveillance des proches de Abdelilah Benkirane à son égard.

Le 18/07/2017 à 20h15

Hamid Chabat, secrétaire général du parti de l'Istiqlal, semble être au bout du rouleau. Des sources proches du PJD affirment ainsi au quotidien Assabah, qui rapporte leurs propos dans son édition du mercredi 19 juillet, que Chabat s'est plaint à Abdelilah Benkirane de l'injustice et de l'abus de pouvoir que lui font subir les services de sécurité, faisant allusion à sa récente expulsion du siège de l'UGTM, branche syndicale du parti. Chabat a profité de la présence de l'ex-chef du gouvernement aux funérailles du père de l'Istiqlalien Abdellah Bekkali, à Larache, pour lui demander conseil. Les mêmes sources affirment que les deux hommes ont fait le chemin du retour vers Rabat ensemble, avant de se retrouver au domicile de Benkirane. 

Le quotidien précise que Chabat n’a d'ailleurs pas tardé à répondre à ses adversaires, quelques heures seulement après sa rencontre avec le secrétaire général du PJD, appliquant la stratégie de «la terre brûlée» en mettant les militants de l'Istiqlal face à un vide organisationnel. Pour les partisans de Nizar Baraka, il est certain que Chabat a fomenté un plan pour faire exploser le parti, plan mis à exécution le jour même où il a décidé de reporter la réunion de la commission préparatoire du prochain congrès national de l'Istiqlal, prévue en fin de semaine dernière. 

Assabah compare la situation de Chabat à celle de Benkirane, qui passe aussi par des difficultés au sein de son parti. Le SG du PJD a été contraint, selon le journal, de céder face à la tempête des militants, qui sont contre le prolongement du mandat de l’ex-chef du gouvernement à la tête du parti. Assabah croit savoir que le débat a été houleux lors de la session extraordinaire du conseil national du PJD. Benkirane aurait déclaré, en réponse à ceux qui réclament l’alternance à la tête du parti, qu’il n’était pas opportun d’aborder la question. «Allons-nous élire le secrétaire général aujourd’hui? On ne le fera que lors du congrès et, avant cela, le Parlement du parti doit dire son mot ».

Par Fayza Senhaji
Le 18/07/2017 à 20h15