Casablanca: Saâd Eddine El Othmani face aux journalistes francophones pour un "tea time"

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L'Union de la presse francophone (UPF), section Maroc, a organisé mardi 23 avril, son 8e "Tea Time" à Casablanca. Le chef du gouvernement Saâd Eddine El Othmani était l'invité principal de ce débat. Compte-rendu.

Le 24/04/2019 à 18h55

La salle de conférence de l'hotel casablancais, Casablanca, a accueilli hier, mardi 23 avril le 8e "Tea Time" de l'Union internationale de la presse francophone (UPF), section Maroc. En présence de plusieurs visages connus de la presse marocaine, le chef du gouvernement Saâd Eddine El Othmani a pris part a cette conférence, après être arrivé avec une bonne demi-heure de retard. Voici, thème par thème, les principaux sujets abordés lors de cette rencontre

- Education: L'éducation a été le sujet le plus longueuement abordé par El Othmani, qui a débuté son allocution par la vision 2015-2030 pour l'éducation. En ce qui concerne les nouvelles dispositions obtenues par les enseignants-cadres des académies régionales, le chef du gouvernement a assuré "qu'aucune marche-arrière" ne sera faite.  "L'on se plaint de désert médical ou scolaire, nous allons y remédier par le fonctionnariat au niveau des régions" a-t-il déclaré. El Othmani a souligné que "les enseignants-cadres des académies régionales grévistes était minoritaire, puisqu'ils ne représente que 45% soit 11.000 enseignants". "Ces enseignants grévistes pénalisent 7,8% des élèves" a-t-il tenu à rappeler. "L'enseignement est une priorité pour ce gouvernement, puisque le budget alloué en 2019 à ce secteur est en augmentation de 25% par rapport à 2016, idem pour le secteur de la santé qui a bénéficié d'une augmentation de 16% par rapport à 2016" a-t-il souligné. En ce qui concerne l'enseignement des matières scientifique en langue étrangère, El Othmani assure, contre toute attente, que "le PJD n'est en aucun cas contre cette idée".

- GMT+1: Concernant le passage à GMT+1, le chef du gouvernement a affirmé qu'"une étude est en cours et que cette décision collégiale n'est en aucun cas définitive". - Climat des affaires: D'après El Othmani, "le Maroc a gagné 8 places [concernant son] climat des affaires. En 2018, notre pays s'est placé au top 60 dans le climat des affaires. Nous avons pour ambition d(atteidre le top 50 d'ici à 2021". En effet, a-t-il souligné, "les investissements directs étrangers ont augmenté de 28% entre 2017 et 2018", puis de préciser que "ce résultat est aussi dû à la stratégie nationale de lutte contre la corruption". - Coalition gouvernementale: Saâd Eddine El Othmani a affirmé que "l'équipe gouvernementale fait son travail avec la plus grande responsabilité bien que la coalition gouvernementale est constituée de 6 partis idéologiquement opposés. C'est aussi cela, le défi de ce gouvernement".

De manières globale, El Othmani a esquivé un grand nombres de questions. L'image qu'il a véhiculée, hier à Casablanca, était celle d'un chef de gouvernement qui donne l'impression de ne pas connaître ses dossiers sur le bout des doigts. Il a même affirmé en réponse à une question sur la liberté de la presse, que le journaliste n'était jugé que par le code de la presse. Enfin, sa phrase leitmotiv a été, tout au long de ce débat: "si c'était aussi facile, les autres gouvernements l'auraient déjà fait". Une issue de secours plutôt aisée.

Par Karim Ben Amar
Le 24/04/2019 à 18h55