Casablanca: main basse sur les terres des Habous

Chantier d'un immeuble en construction. 

Chantier d'un immeuble en construction.  . Dr

Revue de presseKiosque360. La mafia de l’immobilier convoite de plus en plus les terres des Habous. Une nouvelle affaire a éclaté lorsque les fidèles d’une mosquée casablancaise sont intervenus pour empêcher un projet de construction sur un terrain devant abriter un cimetière.

Le 12/12/2017 à 23h48

Une simple altercation entre les fidèles d'une mosquée et les employés d'un chantier de travaux de BTP s'est transformée en véritable affaire de spoliation de biens appartenant aux Habous.

Assabah rapporte ainsi, dans son numéro du mercredi 13 décembre, qu'un promoteur immobilier a lancé des travaux sur un terrain adjacent à une célèbre mosquée de l'arrondissement de Ain Chok, à Casablanca. Or, ce terrain était initialement destiné à un cimetière. C'est la raison qui a poussé des fidèles à intervenir pour empêcher des employés de poser un grillage autour du terrain et d'entamer les travaux.

Cette altercation entre les fidèles et les employés, explique Assabah, a poussé des élus de l'arrondissement à intervenir auprès du gouverneur, afin de suspendre ce chantier.

Le quotidien indique que le terrain de la discorde est d'une superficie de 10 hectares. Il avait été cédé aux Habous par ses propriétaires, durant les années 50, afin d'y aménager un cimetière. Sauf que le projet n'a pas été réalisé, ce qui a aiguisé l'appétit de la mafia de l'immobilier qui a voulu s'en emparer.

Assabah n'exclut d'ailleurs pas que le promoteur derrière le lancement des travaux ait eu recours à la falsification de documents, avec la complicité d'anciens élus, afin de spolier ce bien. La même source ajoute que l'Intérieur s'est emparé de cette affaire, qui n'est d'ailleurs pas inédite en son genre. De plus en plus de terrains de ce type, que le périmètre de certains quartiers bien situés a atteint ces dernières années, font en effet l’objet de convoitises. Assabah cite en exemple le cas d’un autre terrain de 4 hectares, où était censé être aménagé un souk populaire, et qui a nécessité l’intervention des autorités pour éviter qu’il ne soit spolié par un promoteur.

Par Fayza Senhaji
Le 12/12/2017 à 23h48