Casablanca: des sociétés «islamistes» se partagent 3.5 milliards DH de marchés

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Revue de presseKiosque360. Des entreprises, pour la plupart de création récente et dirigées par des islamistes, tentent de rafler les marchés publics émis par la ville. Leurs gérants se servent de leurs relations parmi les élus PJD pour parvenir à leurs fins.

Le 23/03/2017 à 02h45

Des sociétés fondées ou gérées par des proches des élus islamistes de la ville de Casablanca sont actuellement à pied d’oeuvre. Elles s’activent, en effet, pour décrocher des marchés publics lancés par la mairie et les arrondissements, ainsi que les bons de commandes (moins de 200.000 DH) émis par ces conseils élus, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 23 mars.

A en croire le journal, il s’agit essentiellement de SARL de création récente et dont les gérants sont des proches des présidents d’arrondissements, de leurs adjoints ou des adjoints du maire de la ville. Ces entreprises «islamistes» tentent de barrer la route aux autres sociétés pour rafler, notamment, les marchés relatifs à l’animation locale, la promotion du sport, les activités culturelles et les programmes sociaux destinés aux femmes, enfants et personnes à besoins spécifiques.

Selon le journal, le budget réservé à l’animation locale dans les arrondissements sert à l'aménagement de terrains de sport de proximité et d'espaces de divertissement, ainsi qu'à l’acquisition d'équipements et de matériel médical et sportif. Pour ce faire, les arrondissements lancent des marchés publics en ciblant des entreprises bien précises.Ainsi, affirme le journal, les responsables des services financiers des arrondissements mettent généralement en avant le principe de la transparence et de l’intégrité pour écarter les entreprises concurrentes, sous prétexte que ces dernières auraient été soupçonnées d’infractions et de dépassements durant les précédents mandats.

Par ailleurs, précise Assabah, cette affluence des sociétés dirigées par des militants du PJD ou par leurs proches, sur ce type de marchés publics émis par la ville et ses arrondissements, s’explique par le fait que le budget réservé à ces rubriques a dernièrement explosé, passant d’un montant forfaitaire dérisoire à l’équivalent de 10% du budget de la ville. En même temps, la plupart des arrondissements dirigés par le PJD ont vu leur dotation budgétaire augmenter considérablement.

Par Amyne Asmlal
Le 23/03/2017 à 02h45