Carte des risques: le Maroc plus sûr que l’Espagne en 2015

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En termes de sécurité, le Maroc fait bonne figure et peut même tutoyer les pays les plus sûrs au monde comme les Etats-Unis, le Canada et l’Australie, selon le nouveau classement établi par le prestigieux cabinet de conseil britannique Control Risks.

Le 13/12/2014 à 11h15

En matière de sécurité, le Maroc n’a rien à envier aux Etats-Unis, ni au Canada, l’Australie, le Japon, et moins encore à la majorité des pays de l’Union européenne. C’est ce qui ressort de la nouvelle carte des risques établie par le prestigieux cabinet de conseil britannique, Control Risks, au titre de l’année 2015. Les premières informations dévoilées indiquent que le Maroc est classé dans l’échelle des «risques bas» au niveau politique, loin devant la Turquie ou plus encore l’Espagne. Il se distingue également par rapport aux pays arabes, puisque seuls le Maroc et l’Arabie Saoudite sont classés parmi les pays à risques politiques et de sûreté «bas». Sur cette même carte de représentation des risques, établie par le cabinet londonien, le Maroc fait figure d’ «exception» en Afrique du Nord, l’Algérie étant considérée comme un «pays à haut risque», au même titre que la Libye, le Mali ou le Niger.

Dans la partie qui concerne l’Algérie, l’essentiel de l’analyse de Control Risks porte sur l’incertitude planant autour de la succession au président Bouteflika. Le cabinet londonien, au vu de la santé titubante du locataire du palais El Mouradia, affirme que ce dernier ne terminera pas son 4ème mandat et «mourra pendant l’exercice de ses fonctions». La Tunisie, quant à elle, s’en sort avec un «léger mieux» et est classée, cette année, comme «un pays à risque moyen». Contrairement à d’autres pays du «printemps arabe», comme l’Egypte ou la Syrie, classés «pays à risques politiques et de sûreté très élevés», le pays de «Bouazizi» tente bon an mal an de replâtrer ses blessures.

Control Risks, des arguments convaincants

Il va sans dire que les conclusions de Control Risks vont peser dans les choix des investisseurs internationaux, ce cabinet de conseil étant réputé sérieux et crédible. Son rapport pour 2015 est, comme on peut facilement le constater, largement favorable au Maroc, ce qui ne manquera pas d’avoir des retombées positives sur l’économie du royaume. «Les investisseurs internationaux peuvent, en toute sécurité, s’installer au Maroc pour faire des affaires», assure le cabinet londonien, dans l’édition 2015 de sa carte annuelle des risques sécuritaires, géopolitiques et économiques pour les entreprises et les personnes à travers le monde. En exhortant ces entreprises à venir investir au Maroc, le très sérieux cabinet londonien sait très bien de quoi il parle. D’ailleurs, son constat a été confirmé, aussi, par la société britannique «AON2 ». Il en ressort que l’un et l’autre rapport convergent vers un seul et unique constat : le Maroc est bel et bien un pays sûr. Une véritable aubaine pour l’économie émergente du royaume, et pas seulement. Le rapport de Control Risks, comme celui d’ailleurs d’ «AON», ont une très haute portée politique.

Contre les rapports biaisés et tendancieux

Spécialiste dans la gestion des crises de sécurité des biens et des personnes, des risques géopolitiques et des risques d’intégrité (fraude, corruption), le cabinet londonien, Control Risks, apporte, à qui bien entendre ou voir, la vérité sur la bonne tenue sécuritaire du royaume. Il infirme, par son rapport, les allégations colportées par des pays en délicatesse avec le Maroc telle la France. Rappelez-vous : en juillet dernier, le Quai d’Orsay avait lancé un message d’alerte à l’adresse des ressortissants français résidents ou touristes au Maroc, les mettant en garde contre «un risque terroriste renforcé par le retour au Maroc de certains jihadistes marocains», oubliant, à l’insu de son plein gré, que les services marocains réputés parmi les meilleurs au monde avaient réussi à non seulement sécuriser leur pays contre ce risque présumé terroriste mais en plus, aidé plusieurs pays, dont la France elle-même, à sécuriser son territoire contre toute menace terroriste potentielle. Il a donc fallu que Madrid distingue le patron de la DGST, Abdellatif Hammouchi, en reconnaissance de son rôle indéniable dans la lutte antiterroriste, pour que Paris se rende à l’évidence et rectifie le tir. Le rapport du cabinet londonien, Control Risks, pour ne citer que lui, retentit ainsi comme une confirmation, voire une consécration du travail patient et discret effectué par les services marocains.

Par Ziad Alami
Le 13/12/2014 à 11h15