Bouteflika succède à Bouteflika

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L’ère Bouteflika semble finie. Le Maroc est-il concerné ? Pas vraiment puisqu’en Algérie, le pouvoir n’est pas dans les mains du président.

Le 03/05/2013 à 19h39, mis à jour le 03/05/2013 à 20h44

La maladie de Bouteflika oblige, l’avenir politique de l’Algérie continue de susciter l’intérêt des médias d’ici et d’ailleurs. Et ce n’est pas le retour du président au bercail qui va calmer les esprits ! Pis, l’Algérie chauffe. La lutte pour la succession de Bouteflika s’annonce acharnée. Dans sa dernière livraison à paraître ce samedi 4 mai, Maroc Hebdo va jusqu’à parler de "la fin de Bouteflika". Le retour à l’exercice politique n’est pas à l’ordre du jour. Et de préciser que la maladie du président remet sur le tapis la nécessité du changement auquel aspirent les Algériens. De quoi s’interroger sur le bilan de 14 ans au pouvoir ? Pour Maroc Hebdo, Bouteflika a réalisé son rêve, celui de rester au pouvoir le plus longtemps que ceux qui l’ont précédé. Dans sa dernière édition, Telquel s’interroge : est-ce la fin d’un règne ? Le newsmag revient sur les crises qu’a connues l’Algérie plus particulièrement celles de l’implication de hauts responsables dans des scandales financiers pour ne citer que l’affaire Sonatrac.

La stabilité du Maghreb attendra...

De son côté, le quotidien Al Alam, daté de ce samedi, révèle à sa Une, un document exclusif qui prouve l’implication du régime algérien dans les derniers événements de Laâyoune. Le document en question est "une lettre du président de la commission algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui", lit-on dans le quotidien de l’Istiqlal. La publication de ce document dans la conjoncture actuelle n’est pas fortuite et prouve encore une fois que les clés du pouvoir en Algérie ne sont pas entre les mains de Bouteflika. L’armée fait la pluie et le beau temps dans le pays. Et ce n’est pas le départ ou pas de Bouteflika qui donnera une nouvelle impulsion des relations maroco-algériennes. Tant que les militaires algériens s’accrochent à leurs intérêts, jouent la carte du Sahara, et tournent le dos à toute dynamique de partenariat, on ne peut pas espérer que la région du Maghreb puisse vivre dans la stabilité et aspirer à un développement à la hauteur des attentes des populations.

Par Mohamed Douyeb
Le 03/05/2013 à 19h39, mis à jour le 03/05/2013 à 20h44