Bouteflika dissout le Département du renseignement et de la sécurité (DRS)

Les menaces d'implosion qui pèsent aujourd'hui sur l'Algérie seraient-elles derrière cette"mise à mort" du DRS?

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Abdelaziz Bouteflika a signé un décret présidentiel portant création d’une nouvelle structure sécuritaire nommée «Direction des services de sécurité» (DSS), en remplacement du Département du renseignement et de la sécurité (DRS).

Le 24/01/2016 à 22h47

Le Département du renseignement et de la sécurité n’est plus. Un décret présidentiel a été signé en ce sens par le président Bouteflika le mercredi 20 janvier. Il met fin à ce département controversé, annonce ce dimanche le site d’information algérien «Al Hiwar».

Selon «Al Hiwar», relayé par le site «Tout sur l’Algérie» et «Algérie 1», ledit décret présidentiel prévoit la création d’une nouvelle structure sécuritaire baptisée «Direction des services de sécurité» (DSS), sous la direction du patron du défunt « DRS », Athmane Tartag, alias «El Bachir», successeur du général Mohamed Lamine Mediene, dit «Tewfik».

D’après les mêmes sources, la nouvelle structure chapeautera les services de renseignements de l’ex-DRS, de la police et de la gendarmerie. Ainsi, tous les renseignements collectés par ces trois entités seront canalisés au niveau de cette structure placée sous la direction du général Athmane Tartag, qui en sera le coordinateur général et qui n’en rendra compte qu’au seul président de la république algérienne.

Après le limogeage du général «Tewfik», fin 2015, précédé d'un long processus d’effeuillage du DRS entamé en 2014, qui a mis à la retraite plusieurs généraux et d’autres en prison, dont l’ex-patron de la lutte antiterroriste, le général «Hassan», le président Bouteflika tourne ainsi une bonne fois pour toutes la page de cette influente structure qui se voulait une version algérienne du défunt KGB soviétique.

Le président Bouteflika a ordonné que soit engagée une restructuration des services de sécurité, de manière à «les adapter au contexte local, régional et international se caractérisant par des menaces sur l’intégrité et la stabilité du pays», relèvent les sites algériens.

Autrement dit, l’heure est grave pour le voisin de l’est. Reste à savoir si la toute nouvelle DSS sera capable de relever les nouveaux défis. Dont notamment les risques d'explosion sociale due au renchérissement de la vie et l'instabilité politique du fait de l'impotence du président Bouteflika et la mainmise du clan présidentiel sur les affaires du pays.

Par Ziad Alami
Le 24/01/2016 à 22h47