Boussaid ouvre une enquête sur les dérogations fiscales au Sahara

Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances.

Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Les dérogations fiscales en faveur des régions du Sahara font encore parler d’elles. Cette fois, c’est le ministère des Finances qui a décidé de l’ouverture d’une enquête sur une arnaque à grande échelle par des compagnies d’assurances dans le Sud du royaume.

Le 12/06/2015 à 03h47

La Direction des assurances et de la prévoyance sociale au ministère de l’Economie et des finances a décidé d’ouvrir une enquête sur de graves dépassements concernant les dérogations fiscales dont bénéficient les villes du Sahara. Selon Al Massae, dans son édition de ce vendredi 12 juin, cette enquête vise plusieurs compagnies d’assurances qui bénéficient d’un abattement de 40%, comme cela est de rigueur dans cette région, en vertu de la législation du pays. Tout avait commencé, indique Al Massae, par une lettre envoyée par plusieurs professionnels des assurances de la région du Souss au département de Mohamed Boussaid pour attirer l’attention du ministère sur les graves dépassements entachant le travail de plusieurs autres maisons d’assurances, dont une grande compagnie.

Une arme à double tranchantSelon Al Massae, la dérogation fiscale bénéficiant aux assureurs des villes du Sahara est différemment appréciée. Explication: des citoyens ne résidant pas dans cette région pourraient bénéficier de manière frauduleuse de cet abattement de 40%. Il suffit pour cela que l’assureur fournisse de faux documents attestant que la victime d’un accident, par exemple, habite le Sud du pays. Mais il y a le reste. Ces mêmes compagnies pourraient tout faire pour présenter un client ayant, de par la loi, droit à cette dérogation comme étant un usurpateur et, de ce fait, l’intégrer dans un long et harassant engrenage.

La fraude aux assurances n’est pas la seule arnaque que l’on recense dans les villes du Sahara. Dans cette région, presque tous les services et toutes les prestations ont fini par devenir monnayables. Des cartes de l’Entraide nationale à la farine et au butane subventionnés, tout est objet à trafic, d’une manière ou d’une autre. Et il est temps de mettre de l’ordre! 

Par Fatima Moho
Le 12/06/2015 à 03h47